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Cartes-fiches | 61 |
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Langue | Deutsch |
Catégorie | Affaires sociales |
Niveau | Apprentissage |
Crée / Actualisé | 29.04.2016 / 30.04.2016 |
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M. Bühler, de nationalité suisse, travaille principalement en Norvège pour
ASSI SA Suisse et habite en Norvège. Pour garantir la coordination
internationale, il travaille aussi régulièrement à Thoune, soit une fois par mois
pendant env. quatre jours ce qui correspond à un taux d’occupation de 20%.
M. Bühler a donc aussi un contrat auprès de la société ASSI SA à Thoune. De
temps à autres, M. Bühler travaille aussi pour ASSI Shanghai.
- Quel droit est applicable?
- Quelles mesures la société ASSI Thoune doit-elle prendre en ce qui
concerne les assurances sociales?
- Qu’en est-il de l’AVS suisse?
a. La CH et la N sont en Europe, c’est donc l’ALCP qui s’applique
b. En l’occurrence M. Bühler travaille en N et en CH et habite en N. Selon le libellé de la question, il ne semble pas
que M. Bühler ait été envoyé pour peu de temps (détachement) en N: c’est l’ALCP, et donc le droit norvégien, qui
s’applique. En ce qui concerne les courtes missions à Shanghai, M. Bühler restera assuré en Norvège, puisque l’on
peut considérer la situation comme un voyage de service
c. Comme M. Bühler travaille aussi en CH, la société à Thoune devra soit décompter elle-même les cotisations
d’après le droit norvégien, soit conclure une convention avec M. Bühler afin qu’il déclare lui-même son salaire à
l’assurance norvégienne
d. D’après le libellé de la question, il n’est pas clair qui paie le salaire de M. Bühler. Mais comme M. Bühler a transféré
son domicile en N et qu’il n’est rien dit sur la durée de son engagement en N, on peut partir du principe que M.
Bühler a été engagé pour un temps indéfini, qu’il n’est pas détaché et qu’il est payé par ASSI Norvège. ASSI Suisse
paie les 20% de travail en Suisse de façon indépendante. M. Bühler étant assuré selon le droit norvégien et n’ayant
pas de domicile en Suisse, il ne pourra donc pas s’assurer auprès de l’AVS volontaire suisse. Eventuellement,
puisque ASSI Suisse paie une partie de son salaire, pourrait-il être, en plus, assuré à l’AVS continuée.
e. En ce qui concerne son travail à Shanghai, il s’agit d’un voyage de service/mission qui ne modifie pas
la situation en matière d’assurances sociales. En CH on accepte des voyages de services /missions
jusqu’à 3 mois
Domicile en Suisse, Un Marocain travaille en Allemagne et en
Ukraine
Allemagne: ALCP pas applicable aux
ress. d’Etats tiers
Mais conv.bil CH-Allemagne applicable
aux ress. d’Etats tiers: assujettissement
au lieu de travail: donc en Allemagne.
Attention, les conventions ne règlent
pas toutes les assurances sociales
Ukraine: Convention bilatérale? Non,
donc assujettissement en CH et en U.
Si charge trop lourde, demande de
dispense en Suisse
Domicile en Suisse, Un Suédois travaille en N et en Tu
NORVEGE: ALCP applicable entre
ressortissants AELE seulement. Le
Suédois est un ressortissant tiers. La
convention bilatérale CH-N pourrait
régler cette situation si elle était
applicable aux ressortissants
d’Etats tiers, ce qui n’est pas le
cas
TURQUIE: Convention bilatérale?
Oui, mais pas applicable aux
ressortissants d’Etats tiers. Donc
assujettissement en Suisse et en Tu
avec possibilité d’être exempté en
Suisse si charge trop lourde
Domicile en Suisse, Un Colombien part aux USA après 10 ans de travail en CH
USA: Pas ALCP - Conv.bil CH-USA
applicable aux ressortissants d’Etats
tiers: assujettissement au lieu de
travail: donc aux USA. Lors de sa
retraite, il recevra des prestations de
la Suisse au pro rata
Colombie? Convention bilatérale?
Non il n’y en a pas.
De toute façon dans le cas présent le
Colombien part aux USA et pas en
Colombie! Donc pas de relation avec
la Colombie
Domicile en suisse, Un Macédonien travaille en CH puis décide de partir travailler en F
Travail en CH: Le Macédonien, pour
autant qu’il obtienne un permis pour
travailler en CH, est soumis au droit suisse
tant qu’il travaille en CH
France: Le « mouvement » se fait entre la
Suisse et la France. Vous devrez donc voir
s’il y a une convention entre ces deux pays.
Oui, il y en a une, mais elle n’est pas
applicable aux ressortissants d’Etats tiers –
donc pas applicable au Macédonien. Celui-ci
devra donc cotiser en CH et en F.
Si par contre le Macédonien partait en tant
que détaché en F, il serait soumis aux
dispositions de la convention CH-F.
Attention, les conventions ne règlent pas
toutes les branches d’assurances sociales
Domicile en Suisse, Un Norvégien est envoyé par une entreprise suisse en Allemagne
Compte tenu du fait que le Norvégien
est un ressortissant AELE, sa
situation sera régie non pas par
l’ALCP mais par la convention entre
la Suisse et l’Allemagne qui est
également applicable aux
ressortissants d’Etat tiers. Attention,
les conventions ne règlent pas toutes
les assurances sociales
Ce Monsieur paiera donc en tous les
cas des cotisations ass. vieillesse et
invalidité en Allemagne (selon la
convention); par contre il risque de
devoir payer d’autres assurances à
double, par ex. l’assurance maladie
Madame Randin est suisse et experte comptable indépendante,
spécialisée en fiscalité internationale. Elle habite à Bâle où elle travaille
20% de son temps. Par ailleurs elle travaille pour des clients à Stuttgart en
Allemagne et à Annecy en France, à 40% dans chaque pays. Elle a
décidé d’ouvrir son bureau à Annecy.
- Expliquez-lui à quel droit elle est assujettie.
Mme Randin ne travaille pas au moins 25% dans son état de résidence,
elle ne sera donc pas assujettie au droit suisse.
Comme elle est indépendante il faudra examiner dans quel pays se
trouve le centre d’intérêt de son activité lucrative. Compte tenu qu’elle a
des bureaux à Annecy, l’on peut considérer que c’est dans cette ville que
se trouve le centre de son activité d’indépendante.
Elle sera donc soumise au droit français pour la totalité de ses gains.
M. Meier, ressortissant suisse, habite à Romont. Il travaille depuis des
années pour la société Vacanze SA en Italie. Afin d’agrandir sa filiale à
Lausanne, la société Vacanze SA souhaite que M. Meier travaille à 20%
également à Lausanne. Il partagera donc son temps de travail entre
l’Italie et la Suisse. En Suisse il gagne 50’000.-/an et en Italie 250’000.-/
an.
- Quelle est la situation de M. Meier s’il est: a) salarié en Suisse et en
Italie b) mandaté en Suisse et en Italie?
- Quelle est sa situation s’il est salarié en Italie et mandaté en Suisse
En tant que salarié dans les deux pays pour vraisemblablement le même employeur,
le droit applicable est le droit italien: même employeur et moins de 20% de travail/gain
en Suisse (règle 7 ou 9). Pour la société à Lausanne ceci veut dire que soit elle
s’arrangera directement avec la caisse italienne et payera les cotisations patronales
italiennes directement, soit elle signera avec M. Meier une convention et c’est lui qui
payera les cotisations, la société suisse le remboursera
- Si M. Meier travaille en tant qu’indépendant dans 2 pays et habite en Suisse il ne sera
pas assuré à son lieu de domicile, puisqu’il n’y travaille pas plus de 25%. Il payera
donc des cotisations là où se trouve son bureau/le centre d’intérêts de son entreprise
(règle 11)
- S’il est salarié en Italie et mandaté en Suisse, c’est l’activité salariée qui prime. M.
Meier sera donc également soumis au droit italien pour l’entier de ses gains (règle 11)
Globtech SA Suisse a pu convaincre un collègue anglais résidant
en Suisse et travaillant depuis 3 ans chez elle d’aller travailler 5
ans en Inde. L’Anglais désire rester couvert par l’AVS/AI.
- Quelle est la situation de ce collaborateur en ce qui concerne
ses assurances sociales?
Depuis 2011 la Suisse a une convention bilatérale avec l’Inde.
Le départ de 5 ans sera considéré comme un détachement
selon la convention. Normalement les conventions sont
applicables uniquement aux ressortissants des deux pays
contractants. Mais dans toutes les conventions, les dispositions
sur les détachements sont également applicables aux
ressortissants d’Etats tiers comme l’est le collègue anglais ici.
Puisqu’il s’agit d’un détachement, votre collaborateur peut
rester assuré à l’AVS/AI et à toutes les autres assurances
sociales suisses.
Par contre, il n’aurait pas pu continuer l’AVS/AI car il n’a pas les
5 ans de pré-assurances requis.
Une importante entreprise employant 20’000 collaborateurs avec
siège en Suisse possède plusieurs sociétés à l’étranger. Elle est
à la recherche d’un nouveau manager RH pour sa succursale à
Cardiff en Angleterre. M. Meier, responsable RH à Genève,
ressortissant allemand, est approché pour savoir s’il serait
intéressé de partir 4 ans à Cardiff en tant qu’expatrié avec ses 2
enfants et sa femme. M. Meier, en Suisse déjà depuis 3 ans, est
intéressé mais veut absolument rester couvert, pendant sa
mission, par l’AVS/AI obligatoire. Est-ce possible?
Monsieur Meier a en principe deux solutions:
- Il pourrait continuer l’AVS/AI obligatoire s’il remplissait les conditions de l’art.
1a al. 3 de la LAVS, ce qui n’est pas le cas puisque cela ne fait que 3 ans qu’il
est en Suisse (il ne peut pas totaliser les années de cotisations dans une
assurance européenne)
- Il pourrait toutefois être détaché. En effet l’ALCP permet des détachements, en
principe de deux ans (compétence de la caisse de compensation). Une
prolongation jusqu’à 6 ans au maximum est possible mais l’employeur doit en
faire la demande auprès de l’OFAS, ce qui est plus compliqué.
Afin de détacher une personne, l’employeur remplira le formulaire A1 (ou
l’ancien formulaire E 101) à l’intention de la caisse de compensation
SELFYS Holding est une entreprise industrielle dont la maison mère
est en CH. Pour son usine en Chine, l’entreprise décide d’envoyer
pour une période de 5 ans des spécialistes venant de chez elle.
- Parmi ces spécialistes il y a un Suisse qui travaille depuis 15 ans
dans l’entreprise et
- Un ressortissant turc qui travaille depuis 2 ans en CH et est
actuellement domicilié en CH
- Peuvent-ils rester assurés auprès de l’AVS suisse?
a. Ni dans l’un, ni dans l’autre des deux cas il s’agit d’un
détachement au sens juridique du terme. En effet il n’y a pas de
convention entre la CH et la Chine.
b. Le Suisse peut toutefois s’assurer auprès de l’AVS facultative s’il
a été assuré à l’AVS auparavant pendant 5 ans. Si les conditions
LAVS sont remplies, le Suisse peut aussi continuer l’AVS suisse
et rester assuré ainsi à toutes les assurances suisses.
c. Le ressortissant turc pourrait continuer l’assurance (même s’il est
non-européen) s’il avait cotisé pendant 5 ans en Suisse, ce qui
n’est pas le cas ici. Il ne pourra par contre pas s’affiler à
l’assurance facultative puisqu’il n’est ni suisse ni européen. De
toute façon il n’a pas non plus cotisé les 5 ans nécessaires
Françoise Müller est suisse et travaille depuis 10 ans dans une
fabrique de machines. Elle va être envoyée par son employeur
suisse à Dubai afin d’y former des employés. Son neveu,
Ferdinand, travaille à l’Ambassade suisse à Nairobi. Sa femme
Joëlle l’accompagne mais n’exerce aucune activité lucrative.
- Expliquez l’assujettissement de Françoise lorsqu’elle sera à
Dubai
- de Ferdinand et de sa femme Joëlle
a. Françoise peut, avec l’accord de son employeur, continuer
l’AVS: art. 1a al.3 (peu importe son domicile). Si l’employeur
n’est pas d’accord, ass. facultative possible
b. Ferdinand reste assuré obligatoirement auprès de l’AVS
suisse car il est au service de la Confédération
c. Joëlle n’est pas obligatoirement assurée à l’AVS suisse.
Mais elle peut adhérer à l’assurance volontaire: art. 1a al. 4.
Eventuellement elle pourrait aussi s’assurer à l’assurance
facultative, mais c’est plus cher
Mme Hochstrasser, ressortissante allemande travaille pour une
organisation non gouvernementale suisse active dans le
développement durable en Tanzanie. Cette organisation est soutenue
majoritairement par la Suisse.
Mme Hochstrasser a entendu dire qu’elle pouvait sans autre rester
assurée à l’AVS/AI obligatoire pendant son séjour à l’étranger. Que
lui répondez-vous?
La LAVS, art. 1a al. 1 prévoit que les Suisses qui travaillent à l’étranger
pour une telle organisation restent assurés à l’AVS/AI obligatoire. Cet
article est toutefois limité aux ressortissants suisses. Mme Hochstrasser
ne sera donc pas assurée à l’AVS en tant qu’employée d’une
organisation. Par contre, si elle remplit les conditions de l’AVS continuée,
elle pourra être assurée par ce biais.
Le TF (138 V 186) a décidé que cet article n’était, dans le cas particulier,
pas discriminatoire car Mme Hochstrasser n’habitait pas dans un Etat de
l’UE/AELE. Le principe d’égalité de traitement s’applique en effet
uniquement sur le territoire de l’UE ou de l’AELE. Ce qui n’est pas le cas
ici
Monsieur Renaud, un Français travaillant en CH, va partir pour une
durée de 10 ans en Suède afin de diriger une succursale de son
entreprise internationale avec siège en CH. 40% de son salaire sera
versé depuis la CH. Il a entendu dire qu’un tel détachement était
facile à organiser.
- Que lui répondez-vous en tant que RH?
- Expliquez-lui si et comment il restera assuré aux ass. suisses
Premièrement il ne s’agit pas d’un détachement. Un détachement n’est possible en
Europe que pour 24 mois, prolongeable au maximum pour 6 ans. Il ne pourra donc
pas rester assuré aux assurances suisses par le biais d’un détachement
- Comme M. Renaud va séjourner pendant 10 ans en Suède et qu’une partie de son
salaire est versé depuis la CH, il pourrait par contre continuer l’AVS/AI obligatoire
suisse si: son employeur suisse est d’accord, si son salaire (ou au moins une
partie) continue à être versé depuis la CH et s’il a été assuré juste avant son départ
pendant au moins 5 ans (les années cotisées dans une assurance de l’UE ne sont
pas pris en compte)
- Il paiera alors ses cotisations sur l’ensemble de son salaire (CH et Suède) et
continuera à être assuré à l’APG, AC, LPP, ACC et ass.maladie (ACC et
ass.maladie max. 6 ans).
- Attention: le fait de rester assuré en CH ne change rien au fait qu’il devra aussi
s’assurer en Suède.
M. Smith, ressortissant anglais et expert en finances déménage en
Suisse car il commence un nouveau travail à Zurich. Il arrive avec
son épouse et 2 enfants mineurs. Son épouse, également active
dans le domaine de la finance, continue à travailler pour son
employeur en Angleterre mais depuis Zurich. De temps à autres
elle va en Angleterre pour son travail.
- Quelle est la situation de Monsieur d’un point de vue
assurances sociales?
- Quelle est la situation de Madame?
- La situation de Monsieur est simple: il travaille et vit en Suisse, il sera
donc soumis aux assurances suisses
- Par contre la situation de Madame est plus difficile. Elle habite en Suisse
et travaille pour un employeur en Angleterre. Toutefois elle exécute son
travail en Suisse. Elle est donc soumise au droit suisse et doit payer ses
cotisations en Suisse. Comme elle n’a pas d’employeur en Suisse, elle
devra s’annoncer et payer ses cotisations comme si elle était
indépendante. Avec son employeur anglais, elle conclura une convention
comme quoi elle déclarera elle-même ses gains à la caisse suisse. Peutêtre
que son employeur anglais est toutefois assez organisé pour
décompter lui-même avec la caisse de compensation suisse.
Monsieur Rémi est frontalier à Genève où il travaille. Par ailleurs il
habite en France. Toute sa famille habite en France, son épouse n’a
pas d’activité lucrative. M. Rémi est assuré par son employeur
suisse aux assurances suisses.
- Il vient vous voir et aimerait savoir ce qu’il doit entreprendre pour
que son épouse soit également assurée en CH.
Son épouse ne peut pas s’assurer en CH car elle ne remplit pas les
conditions tant d’un point de vue:
- de l’ALCP: être assuré là où l’on travaille (si l’on travaille) ou là où l’on
réside si l’on ne travaille pas
- que de la LAVS, art. 1a: est assurée aux assurances suisses toute
personne qui réside ou travaille en CH
- que de la LAVS, art. 1a, al. 4, let.c: l’assurance volontaire n’est pas
possible pour les conjoints de frontaliers
Attention: les époux ne forment, d’un point de vue des assurances
sociales, pas une entité et leur situation doit être examinée séparéme1n7 t.
Un Néerlandais, travaillant depuis 10 ans en Suisse, va être
envoyé par son employeur suisse en Arabie Saoudite pour une
période de deux ans.
a. Comment sera-t-il assuré pendant cette période?
b. Sa femme est australienne et va l’accompagner, comment
sera-t-elle assurée pendant cette période?
a. Pendant cette période ce monsieur sera d’abord soumis aux lois
locales et devra éventuellement s’assurer sur place puisque la
Suisse n’a pas de convention avec l’Arabie Saoudite. Toutefois il
pourra en plus, soit continuer l’AVS/AI si les conditions de
l’article 1a alinéa 3 sont remplies, soit s’affilier à l’AVS/AI
facultative.
b. Sa femme par contre n’a qu’une possibilité: elle pourra s’assurer
volontairement à l’AVS/AI (art. 1a al. 4) si son mari a décidé
de continuer l’AVS. Elle ne pourra par contre pas s’assurer à
l’assurance facultative car elle est australienne.
Attention: chaque époux doit être examiné séparément.
Un couple marié réside en Suisse. Monsieur travaille en
France, Madame habite avec les enfants en Suisse, elle ne
travaille pas.
- Dans quel pays est-ce que Monsieur paie ses cotisations
assurance vieillesse et sur quelle base?
- Dans quel pays est-ce que Madame paie ses cotisations
assurance vieillesse et sur quelle base ?
• Conformément aux dispositions de l’ALCP, Monsieur est assuré en France selon le
droit français et paie des cotisations en France.
• Madame par contre est assurée conformément au droit suisse et paie des
cotisations en Suisse conformément à la LAVS. Par contre, comme son mari n’est
pas assuré à l’AVS, elle ne bénéficie pas de l’avantage de l’article 3 de la LAVS
selon lequel le conjoint d’une personne affiliée à l’AVS qui cotise au moins le double
de la cotisation annuelle minimale est considéré comme ayant payé lui-même ses
cotisations.
• En fait les auteurs plaident pour l’application de l’art. 5b du R 883, selon lequel l’on
doit tenir compte du tout fait accompli dans un autre Etat UE. Selon cette
disposition, l’épouse sans activité lucrative ne devrait donc pas forcément payer de
cotisations à l’AVS si son conjoint paie déjà des cotisations en France par exemple.
Jusqu’à présent le TF ne l’a toutefois pas vu de cette façon. A voir à l’avenir…
Le Suisse Otto a travaillé dans plusieurs pays :
6 ans en Suisse - 2 ans au Maroc - 4 ans en Espagne - 3 ans au nom
d’une société allemande en Arabie Saoudite - 15 ans en Allemagne - 3
ans en tant que détaché d’une entreprise allemande en France.
Depuis 7 ans, Otto vit à nouveau en Suisse et est depuis une année
sans emploi. Otto aimerait savoir de quoi aura l’air sa rente le moment
venu.
En principe Otto devrait recevoir des rentes partielles de chaque pays faisant partie de l’UE ou de
l’AELE. Du fait que le Maroc et l’Arabie Saoudite n’ont pas conclu de conventions avec la Suisse, il n’est
pas impossible que Otto ait été assuré à double pendant sa carrière et/ou que le droit de ces pays ne
prévoit ni une exportation d’une rente partielle, ni un remboursement.
En Suisse, Otto cumule :
6 ans en Suisse
2 ans éventuellement d’ass. facultative au Maroc s’il n’a pas raté le délai d’annonce (on ne le sait pas)
7 ans à nouveau en Suisse
actuellement au chômage
Au Maroc et en Arab. Saoudite:
Il n’y a pas de conventions bilatérales. A voir dans le droit local ce qui est prévu. D’après le libellé, il n’est
pas clair si l’Allemagne verse le salaire de Otto. Sans précisions, il faut admettre que Otto est soumis au
droit des assurances locales
En Espagne :
Conformément à l’ALCP, Otto a droit à une rente partielle espagnole
En Allemagne :
Conformément à l’ALCP, Otto cumule 15 ans de cotisations en Allemagne, plus 3 ans en tant que
détaché en France
D’origine hongroise, M. Potyi est ressortissant suisse. Il vient d’être
engagé comme nouveau responsable de la filiale de Budapest. Pour
assumer sa nouvelle fonction, il devra déménager en Hongrie avec
toute sa famille. Il est engagé par la filiale de l’entreprise suisse en
Hongrie.
- Quel droit est applicable?
- M. Potyi peut-il rester assuré auprès de l’AVS suisse?
- Qu’en est-il de sa LPP?
- Qu’en est-il de sa famille?
a. La Hongrie fait partie de l’UE et, en ce qui concerne la CH, l’ALCP est applicable
depuis le 1er mai 2011. En l’occurrence, c’est le principe du lieu de travail qui est
applicable
b. Non, il ne peut pas rester assuré car il va travailler, semble-t-il définitivement, en
H et sera assuré là-bas: principes de l’ALCP
c. En Europe, le versement en espèces du capital LPP ne peut avoir lieu que si
l’on quitte l’UE/AELE définitivement. Dans l’UE/AELE on peut demander
uniquement le versement du capital sur-obligatoire, si l’on se met à son compte,
si l’on achète sa propre maison et si l’on n’est pas soumis à une assurance LPP
obligatoire du pays d’accueil (ce qui est obligatoire sur un compte libre passage
d. Sa famille sans activité lucrative devra s’assurer auprès des assurances
hongroises, selon le droit hongrois
Après avoir travaillé 10 ans en France, Monsieur Bertrand a travaillé
plusieurs années en Suisse en tant qu’ingénieur. Il a cotisé auprès de
l’AVS/AI et du 2ème pilier de nombreuses années. Il a 60 ans et pourrait,
en France, déjà prendre sa retraite, par contre pas encore en Suisse.
Monsieur Bertrand aimerait s’établir en France et arrêter de travailler.
a. Qu’en est-il du droit applicable ?
b. Qu’en est-il de ses cotisations AVS/AI ?
c. Qu’en est-il de son capital 2ème pilier ?
a. M Bertrand est soumis à l’ALCP.
b. Comme M Bertrand veut prendre sa retraite, il recevra, le moment venu, une rente
partielle de la Suisse car en Suisse il n’a non seulement pas fini de cotiser, mais il lui
manquera des années de cotisations jusqu’à l’âge de la retraite. Par contre, une
rente partielle lui sera versée en France puisqu’en France il a déjà l’âge de la
retraite.
c. En Suisse il n’a pas encore l’âge de la retraite, mais la loi sur le libre passage LPP
autorise la prise de la retraite au maximum 5 ans avant l’âge légal de la retraite (65
ans pour les hommes). Il pourra par conséquent demander son capital sortie
puisqu’il a 60 ans
Tom est canadien. Il a travaillé longtemps en Suisse et va
quitter définitivement la Suisse pour s’installer à Rome. En
Italie il reprend un travail.
- Peut-il se faire verser son capital LPP ?
Comme Tom est à nouveau assuré de façon obligatoire en
Italie, il ne pourra pas se faire verser son capital LPP, en
tous les cas en ce qui concerne la part obligatoire. Les
dispositions suisses concernant la LPP sont indépendantes
de la nationalité. Et ces dispositions prévoient à l’article 25f
de la Loi sur le libre passage (RS 831.42) que le capital ne
peut pas être versé si un assuré (peu importe sa nationalité)
est assuré de façon obligatoire dans un Etat de l’UE/AELE.
Un ressortissant espagnol décide de quitter la Suisse après 25 ans
de travail dans ce pays. Comme il a épousé une femme d’origine
marocaine, le couple décide de s’installer au Maroc. Monsieur
reprend toute de suite un travail à 60% en Espagne en attendant sa
retraite.
- Il s’adresse à sa caisse de pension et lui demande de lui verser son
capital sortie. Que lui répondriez-vous si vous étiez un employé de la
caisse?
Ce Monsieur n’a pas droit au paiement de son capital sortie car même s’il
habite au Maroc, donc en dehors de l’UE/AELE, il reste soumis à l’ALCP
puisqu’il travaille en Espagne. Selon les dispositions de l’ALCP, c’est le
lieu de travail qui prime
Beat Teyssier, de nationalité française, travaille chez CB Suisse SA à
Lausanne tout en habitant dans la zone frontalière française. Beat Teyssier
souhaite rester assuré en France en cas de maladie.
- Quel est le droit applicable?
- Expliquez à M. Teyssier la situation qui prévaut en matière d’assurance
maladie et accidents non professionnels
- Expliquez-lui la situation de sa famille
a. Nous sommes dans le cadre de l’ALCP. Principe du lieu de travail: le droit
suisse est en principe applicable
b. Les frontaliers, comme tous les ressortissants des pays limitrophes à la CH,
ont, en matière d’assurance-maladie, un droit d’option. M. Teyssier pourra
donc rester assuré en France
c. En matière d’assurance-maladie, les membres de la famille sans activité
lucrative doivent en principe s’assurer dans le même pays que le travailleur.
Si le travailleur opte pour une assurance en France, les membres de la
famille doivent suivre ce choix et ne seront, comme le frontalier, soignés de
façon complète que dans leur pays de résidence. S’ils veulent être
également couverts pour des soins en CH, ils devront conclure une
assurance complémentaire
Monsieur Ackermann est courtier à la bourse à Londres où il habite. Sa famille habite au bord du lac de Zoug. Son épouse n’a pas d’activité
lucrative.
a. Qu’en est-il de l’assurance maladie de Monsieur et d’éventuels soins dont
il aurait besoin?
b. Qu’en est-il si Monsieur rentre 1x par semaine en Suisse ?
c. Qu’en est-il de l’assurance de la famille ?
d. Que se passe-t-il si le cadet de la famille tombe malade lors d’un voyage
en Italie ?
a. Monsieur est assuré là où il travaille. Il est donc assuré en Angleterre comme tous les
Anglais. S’il rejoint sa famille de temps à autres en Suisse, il recevra les soins
nécessaires selon le droit suisse.
b. Si Monsieur rentre 1x par semaine en Suisse, il sera considéré comme un frontalier
résident en Suisse. Il aura également droit à des soins complets tant en Angleterre
qu’en Suisse. Monsieur devra s’annoncer en Suisse avec le formulaire S1 afin que
l’assurance suisse le connaisse en cas de prestations.
c. La famille est assurée comme Monsieur Ackermann en Angleterre (pour autant que
Madame n’ait pas d’activité lucrative en Suisse) et n’est donc pas soumise à
l’assurance obligatoire suisse. Puisque la famille a son domicile en Suisse, elle sera
soignée en Suisse à la charge de l’assurance anglaise selon les critères suisses. Elle
devra s’annoncer en Suisse avec le formulaire S1.
d. Si, lors d’un séjour en Italie, le cadet tombe malade, il recevra les soins nécessaires
selon la loi en vigueur en Italie.
Peggy est suédoise, elle n’est pas mariée et habite à Lugano. Elle
travaille à 70% à Milan en tant que secrétaire de direction. A
Lugano elle travaille à 10% dans une galerie d’art.
- A quel droit est-elle soumise?
- Qu’en est-il de son assurance maladie, assurance accidents?
Elle est soumise au droit italien puisqu’elle a 2 différents employeurs dans
2 différents pays: c’est le lieu du siège de l’employeur dans l’Etat autre que
l’Etat de résidence qui prime (règle 9). Le formulaire A 1 sera rempli afin de
déterminer le droit applicable. Conséquences: Soit l’employeur suisse
calcule lui-même les cotisations italiennes, soit une convention entre
employeur et l’employé est conclue
Suite à l’agrandissement de sa société, la société Dumont SA à
Lausanne décide d’engager une collaboratrice suédoise à partir du
1er juin. Cette dame est titulaire d’un permis de frontalier. Elle a
travaillé pendant 2 ans en France avant d’accepter ce travail à
Lausanne. Le 10 août elle accouche.
- Quel pays lui versera une éventuelle allocation maternité?
C’est l’assurance maternité suisse qui versera l’allocation.
En effet, selon le droit suisse (LAPG), cette dame doit en principe avoir été
soumise à l’AVS pendant 9 mois et avoir exercé une activité lucrative
pendant au moins 5 moins avant l’accouchement pour toucher une allocation
maternité. Si une femme étrangère ou venant de l’étranger n’arrive pas à ces
chiffres, les périodes d’activité et d’assurances accomplies dans un autre
Etat de l’UE ou de l’AELE seront prises en considération, en d’autres termes,
ces périodes seront totalisées (formulaire 104). Les 2 ans passés en France
sont donc largement suffisant.
Un collaborateur tchèque, domicilié en République Tchèque
travaille depuis 2 mois auprès d’une entreprise en Suisse. Il
dispose d’un contrat de travail de durée indéterminée.
L’entreprise doit toutefois mettre fin à son engagement.
- Ce collaborateur a-t-il droit à des indemnités chômage suisses?
Théoriquement ce collaborateur peut, depuis le mois de mai 2011, prétendre à
l’assurance chômage s’il a aussi cotisé dans d’autres Etats de l’UE et qu’en
totalisant ses cotisations il arrive à au moins 12 mois de cotisations pendant les 2
dernières années
Comme ce Monsieur semble être un vrai frontalier (il rentre une fois par semaine
au moins à son domicile) à 100% au chômage, la Suisse attestera le fait qu’il a droit
à des indemnités mais ce sera son Etat de domicile qui paiera les indemnités selon
ses propres dispositions mais calculées sur la base du salaire gagné en Suisse
M. Petrov, citoyen russe, et son épouse, citoyenne allemande,
quittent l’Autriche où ils ont vécu et travaillé pendant trois ans,
pour s’installer en Suisse. M. Petrov y travaille auprès de
l’entreprise Asta SA qui le licencie après 8 mois pour raisons
économiques.
- M. Petrov vous demande s’il aura droit à des indemnités
chômage.
- Non il n’aura pas droit à des indemnités suisses car il n’a
pas cotisé assez longtemps. Même si M. Petrov a travaillé
pendant 3 ans en Autriche et que son épouse est
allemande, donc ressortissante de l’UE, il n’aura pas droit
à totaliser ses années de cotisations en Autriche car il
n’est pas un ressortissant européen
- En effet les droits contenus dans l’ALCP ne sont
applicables aux membres de la famille (indistinctement de
leur nationalité) qu’en ce qui concerne les droit dérivés:
rentes vieillesse et survivants
Le collaborateur Dobrzinski, de nationalité polonaise et domicilié
en Pologne travaille depuis 22 mois dans une entreprise à Bâle.
Malheureusement, l’entreprise suisse doit mettre fin aux
rapports de travail de M. Dobrzinski.
- Ce collaborateur a-t-il droit à des prestations de l’assurancechômage
selon la LACI?
Non, si ce Monsieur est un vrai frontalier et qu’il est à 100% au chômage,
il devra demander à son pays de domicile de lui verser des indemnités
chômage même si en fait il aurait assez de mois de cotisations en Suisse
pour prétendre à des prestions de la part de l’assurance suisse
S’il était partiellement au chômage (ce qui n’est pas le cas ici), ce serait la
Suisse qui lui verserait des indemnités puisqu’il a assez de mois de
cotisations en Suisse.
Depuis le mois de mai 2011, les dispositions de l’ALCP s’appliquent
également aux 8 nouveaux Etats de l’Europe de l’Est
Monsieur Henrikson, de nationalité danoise, a travaillé en
Norvège pendant 2 ans. Ayant trouvé un travail plus
intéressant, il s’est établi en Suisse et y a travaillé pendant 8
mois avant que l’entreprise fasse malheureusement faillite.
- A-t-il droit à des indemnités de chômage suisses?
Ce Monsieur n’a pas assez cotisé pour avoir droit à des indemnités
suisses. Il pourrait donc éventuellement totaliser d’autres cotisations
dans d’autres pays
Toutefois ce Monsieur est danois, donc soumis à l’ALCP en tant
que ressortissant d’un pays de l’UE d’une part. D’autre part, les
cotisations qu’il a payées ont été versées à la Norvège, pays
soumis à l’ALCP en tant que pays de l’AELE
Or l’ALCP n’est applicable qu’aux ressortissants provenant des
pays touchés par l’ALCP. Entre la CH et la Norvège l’ALCP
s’applique aux ressortissants suisses ou norvégiens. M Henrikson
n’est ni l’un ni l’autre puisqu’il est danois. Il ne pourra donc pas totaliser ses cotisations norvégiennes
Monsieur S. de nationalité suisse perçoit des IC en Suisse et
aimerait déménager dans le pays voisin avec sa famille pour
économiser des frais de logement. M. S. fait une demande
d'exportation de ses prestations chômage, tout en demandant
à la caisse la possibilité de continuer à chercher un emploi en
Suisse.
Ce séjour à l'étranger ne visant pas la recherche d’un emploi
dans le but de mettre fin au chômage, la demande
d'exportation des prestations ne peut pas être accordée par la
caisse suisse. M. S. perdra donc son droit à une indemnité
chômage s’il déménage et non pourra par conséquent pas non
plus continuer à chercher un emploi en Suisse
Monsieur T. (Suisse) a résidé et travaillé pendant dix ans en Autriche
(activité indépendante soumise à cotisation selon le droit autrichien).
Puis il est venu s’établir en Suisse et a travaillé pendant cinq mois en
tant que frontalier en Autriche, toujours comme indépendant. Par la
suite il s’est retrouvé au chômage et a demandé des indemnités en
Suisse. L’Autriche a attesté une période d’assurance de dix ans et
cinq mois.
- Monsieur S. a-t-il droit à des indemnités chômage suisse?
Monsieur T. est un frontalier qui travaille en Autriche. Il doit par conséquent
demander des indemnités chômage à son pays de résidence, la Suisse
Les périodes d’assurance attestées par l’Autriche doivent être strictement
respectées, bien que, si elles avaient été accomplies en Suisse, elles n’auraient
pas compté comme périodes d’assurance (T. avait une activité indépendant) et,
selon le droit suisse, n’auraient pas donné droit à des indemnités chômage
En ce qui concerne les frontaliers, le pays de résidence, ici la Suisse, doit tenir
compte de ces périodes d’assurance même si aucune période de cotisation n’a
été accomplie auparavant en Suisse
L’entreprise Lafont SA à Fribourg vient de décider d’engager
M. Robert, ressortissant belge. M. Robert a une femme de
nationalité belge. Ils ont deux enfants. Il a décidé de s’établir à
Besançon avec toute sa famille car son épouse a trouvé un
travail dans cette ville.
a. Dans quel pays seront affiliés les deux époux?
b. Dans quel pays les époux recevront-ils des allocations
familiales?
a. M. Robert sera affilié en Suisse car c’est dans ce pays qu’il
travaillera
Mme Robert sera affiliée en France car c’est dans ce pays
qu’elle travaillera
b. C’est en premier lieu la France qui versera des allocations
familiales car c’est dans ce pays qu’un des deux parents habite
avec les enfants. Si les allocations familiales sont plus élevées en
Suisse, la Suisse versera la différence aux époux
Monsieur et Madame Tierri vivent en France avec leurs 2 enfants.
Madame travaille en Italie dans un magasin de vêtements,
Monsieur en Suisse dans une fabrique de skis. En Suisse Monsieur
aurait droit à 400.- d’allocations familiales pour 2 enfants et en Italie
à 150.-.
- Monsieur Tierri ne connaît pas les dispositions de l’ALCP et vient
vous demander conseil. Quel pays paiera quel montant?
Le père aura droit au montant intégral. La moitié des allocations
familiales, soit la moitié des 400.-, devra toutefois être remboursée
par l’Italie. Cependant, comme les allocations familiales mensuelles
en Italie n’atteignent que 150.-, la Suisse ne pourra réclamer que ce
montant et non pas les 200.-
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Mme Simond bénéficie, depuis de nombreuses années déjà,
d’une rente AI extraordinaire ainsi que d’une allocation pour
impotent pour invalidité de naissance. Comme elle est de plus
en plus dépendante de l’aide de sa mère, elle a décidé de partir
la rejoindre au Brésil, pays où sa mère s’est remariée.
Mme Simond a l’intention de résilier son contrat de travail et
vient vous voir. Elle aimerait savoir comment elle doit s’y
prendre pour que les différents montants de l’AI continuent à
être versés au Brésil.
(Cas tiré, et adapté, de l’ATF 9C_962/2012)
Selon les dispositions de la LAI, il est impératif d’avoir son domicile
en Suisse pour bénéficier des prestations mentionnées.
Seule une rente AI ordinaire d’un ressortissant suisse ou UE/AELE
peut être exporté dans le monde entier, donc aussi au Brésil. Les
autres prestations complémentaires, extraordinaires, pour impotent,
moyens auxiliaires etc. ne sont en principe pas exportés à l’étranger
1. La personne travaille dans un seul Etat et y habite aussi
Elle est soumise au droit du pays d son activité lucrative
2. La personne travaille dans un Etat et réside dans un autre
Elle est soumise au droit du pays de son activité lucrative
3. Elle travaille dans un Etat mais l’employeur a son siège dans un autre Etat
La personne est soumise au droit de l’Etat dans lequel elle a son activité lucrative (convention avec son employeur)
4. La personne travaille pour un employeur qui a son siège dans un Etat membre/Suisse et est amenée à se déplacer régulièrement (routier etc.)
Elle est soumise au droit de l’Etat dans lequel son employeur à son siège pour autant qu’elle n’ait pas également une activité substantielle dans son pays de résidence