Nathalie Sarraute

Le Silence / Pour un oui pour un non

Le Silence / Pour un oui pour un non


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Cartes-fiches 15
Langue Français
Catégorie Littérature
Niveau Université
Crée / Actualisé 27.01.2024 / 22.02.2024
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Jean-Pierre est érigé en personnage par la communauté.

H2 : Jean-Pierre-la-terreur. C'est comme ça que je vais vous appeler.

Echo au niveau roman. H1 devient emphatique pour mieux compenser le silence de Jean-Pierre, puis conclut...

H1 : Quelle pacotille... Quelle "littérature"... hein ? n'est-ce pas, c'était ça ? hein ? C'était ça ?

H1 figure le nouveau romancier qui entend en finir une fois pour toutes avec les histoires traditionnelles. Le silence.

H1 : Je suis ridicule quand je me laisse emporter dans ces élans... Ce lyrisme qui me prend parfois...

Le silence. F1 reprend le non-récit de H1 qui rappelle les maisons d'Ivanovo.

F1 : (...) ces petites maisons (...) avec leurs fenêtres surmontées de petits auvents de bois découpé...

H1 tend à s'approprier le contenu du silence de Jean-Pierre, sans y parvenir

H1 avidement : Vous voyez, je vous le disais. Chez lui, c'est sourd, c'est plein à craquer. C'est incroyable, ce qu'il y a là-dedans. Je m'y perds... On s'y noie...

Pour un oui pour un non. La tension s'accentue définitivement.

H2 : Il faut bien voir ce qui est : nous sommes dans deux camps adverses. Deux soldats de deux camps ennemis qui s'affrontent.

Critique de la littérature dans Pour un Oui pour un non. H2 affirme qu'il n'a pas pensé à Verlaine en parlant.

H1 : Bon. Admettons, je veux bien. Tu n'y avais pas pensé, mais tu reconnaîtras qu'avec le petit mur, le toit, le ciel par-dessus le toit... on y était en plein... H2 : Où donc ? H1 : Mais voyons, dans le "poétique", la "poésie".

Pour un oui pour un non, H2 refuse de formuler ce qu'il ressent concernant les guillemets.

H1 : Eh bien, je vais le dire. C'est avec toi que je les place entre guillemets, ces mots... oui, avec toi... dès que je sens ça en toi, impossible de me retenir, malgré moi les guillemets arrivent.

H2 admire la façon dont H1 présente ses étalages

H2 : Ce qui est parfait, c'est que ça n'a jamais l'air d'être là pour qu'on le regarde. C'est quelque chose qui se trouve être là, tout naturellement. Ca existe, c'est tout. Comme un lac. Comme une montagne. Ca s'impose avec la même évidence.

H2 accuse H1 de l'avoir acculé en lui proposant d'obtenir une tournée

H2 : ... quelle honte... je me suis installé tout au fond de la cage. Comme si j'y avais toujours vécu. J'ai joué le jeu qu'on y joue. Conformément à toutes les règles. J'ai voulu aussitôt me rehausser... comme chacun fait là-bas...

Nathalie Sarraute au sujet de ses personnages.

Mes véritables personnages, mes seuls personnages, ce sont les mots. Mais investis, mais pleins. La Quinzaine littéraire

Exemple de la fragmentation du langage au niveau syntaxique adns Pour un oui pour un non.

H2 : Ce serait tellement plus sain... H1 : Pour chacun de nous... plus salutaire... H2 : La meilleure solution...

Nathalie Sarraute au sujet du conflit

C'est que je ne m'attache qu'aux moments de conflit, à ces instants privilégiés où tout se détraque (...). C'est le conflit qui me sert de catalyseur, de révélateur - chaque fois qu'il y a une craquelure dans la paroi lisse. Entretien avec G. Serreau

H1 menace de partir dans Pour un Oui pour un non. Didascalie

Se dirige vers la porte. S'arrête devant la fenêtre. Regarde dehors.

Le silence. Début in medias res

F1 : Si, racontez... C'était si joli... Vous racontez si bien...