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Droit international public: exercices

Droit international public: exercices


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Cartes-fiches 62
Langue Français
Catégorie Droit
Niveau Université
Crée / Actualisé 23.01.2019 / 06.06.2019
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4 élements d’un traité

  1. Concours de volonté 
  2. Personnalité juridiques de droit international, 
  3. Suppose des effets de droit 
  4. est gouverné par le DI 

  • 4 conditions pour appliquer la CVDT

  1. Un accord;
  2. Qui doit être écrit;
  3. Conclu entre Etats;
  4. La convention doit être ratifiée (condition bien trop souvent oubliée).

 3 personnes peuvent toujours engager l’Etat (troika), signer et négocier :

  1. Le chef de l’Etat (le roi dans le Droit international public classique)
  2. Le chef du gouvernement (premier ministre)
  3. Le ministre des Affaires étrangères

Distinction entre ratification et adhésion :

 Ratification : réservée aux Etats qui ont participé à la conférence.

 Adhésion : réservée aux Etats tiers, qui ne peuvent être liés au traité que selon les conditions fixées par le traité, ou par accord de toutes les parties contractantes.

Définition de la réserve 

  1. Une déclaration unilatérale formulée dans la déclaration de ratification ou d’adhésion;
  2. Sa création au moment de la signature ou ratification.
  3. Son but d’exclusion ou de modification de l’effet juridique de certaines clauses du traité

Quand peut-on faire une réserve ?

  1. Regarder si le traité permet des réserves ® disposition permettant des réserve
  2. Si pas de disposition permettant des réserves ® Art. 19-23 Convention de Vienne 1969

Catégories de réserves : (droit particulier)

  1. Certains traités interdisent les réserves
  2. Certains traités n’admettent pas des réserves que sur certains articles et oui sur tous les autre.
  3. Certaines Conventions admettent des réserves sur quelques articles et non sur tous les autres.
  4. traités avec des dispositions qui interdisent certaines réserves matérielles définies.

Limites juridiques de réserves

  1. Dans les traités restreint (2 - 3 Etats) ® plurilatéraux vs multilatéraux (®fortement ouvert)
  2. Dans les traités instituant une OI (Art. 20, § 2 et 3 de la Convention de Vienne sur le droit des traités)® réserve exige permission de l’organ compétente de cette OI
  3. Lorsqu’il y a contrariété entre la réserve avec le but et objet du traité, c’est une limitation générale

l’Effet d’une réserve en cas d’objection 

1. L’objection simple 

  • Les deux Etats peuvent accepter les dispositions de la Convention où il n’y a pas de différend entre eux, c’est-à-dire toutes les dispositions
  • Le reste du traité s’applique néanmoins, car il n’y a pas de « disensus », divergence d’opinion.

2. L’objection radicale/robuste

  • on n'accepte aucune dispositions du traité en raison de l'importance de l’article sous réserve

2 conditions cumulatives et nécessaires pour pouvoir invalider le traité 

  1. Une violation manifeste : une erreur objectivement et subjectivement manifeste,
  2. Une violation d’une règle fondamentale

Motifs qui impliquent la nullité d'un traité (7)

  1. Dispositions du droit interne concernant la compétence pour conclure des traités
  2. Erreur
  3. Dol
  4. Corruption du représentant d’un Etat
  5. Contrainte exercée sur le représentant d’un Etat
  6. Contrainte exercée sur un Etat par la menace ou l’emploi de la force
  7. Traités en conflit avec une norme impérative du droit international général (jus cogens)

Causes de nullité d'un traité que doivent etre invoqué par un autre Etat (5)

  1. Incompetence dans droit interne
  2. restriction du represantant
  3. erreur
  4. dol
  5. corruption

Causes de nullité qui implique TOUJOURS la nullité, automatiquement, sans que l'autre partie l'ait invoqué

  1. Traité contraire au jus cogens
  2. coercion

Effets de la nullité des traités

  • Nullité relative (ou ‘annulabilité d’un traité’) : lorsqu’un traité est ‘annulable’, cela signifie que le traité n’est pas automatiquement invalide, il ne le deviendra que si l’Etat qui a commis l’erreur invoque l’invalidité du traité à son bénéfice.
  • Nullité absolue : le traité est automatiquement nul

L’interprétation authentique

  • interprétation qui émane de toutes les parties au traité par consentement mutuel

L'interprétation quasi-authentique 

  • une interprétation pour laquelle beaucoup d’Etats agréent, mais pas tous

Les méthodes d’interprétation (4)

  1. La bonne foi
  2. Le sens ordinaire / naturel
  3. Le contexte (=interprétation systématique
  • Contexte en sense large: acte pertinent après la conclusion
  • Pratique subséquente: par les parties eux-memes
  • Travaux préparatoires
  1. 4. L’objet et le but
  • l'objet : la matière soumis à réglementation
  • le but : la finalité poursuivie, qui indique une direction, ® ratio legis

 2 catégories des motifs pour terminaison d'un traité

  1. Subjectif -> volonté des parties
  2. Le motif objectif/général -> circonstance extérieures.

Motifs subjectifs pour terminaison d'un traité (4)

  1. Un accord abrogatoire.
  2. Un nouveau traité, si indiqué dans le préambule.
  3. clauses résolutoires (factuel ou temporell)
  4. denonciation/retrait (traité par nature non dénonciable : traité de frontière)

Les motifs objectifs

1. violation simple (l’Etat lésé ne peut pas suspendre ou terminer le traité : il ne peut que demander réparation)

2. ou substantielle = "material breach" -> on peut terminer le traiter.

Sources du DI selon CIJ (3)

  1. conventions
  2. coutume
  3. principes généraux

Sources primaires vs sources secondaires

  • Source primaire des règles adoptées = Charte des Nations Unies (art.25) – c’est sur cette base que le Conseil de sécurité peut prendre des décisions contraignantes (résolution)
  • Source secondaire ® dérivée = résolution du Conseil de sécurité, qui contient des normes contraignantes

Sources formelles vs sources matérielles

  • Sources formelles : procédés de création du droit (règles de droit).
  • Sources matérielles : raisons pour lesquelles une règle juridique est adoptée

Sources subsidiaires (ou auxiliaires)

  • ne produise pas de règles de droit
  • peut être utilisée pour déterminée quelle est la règle de droit
  • Doctrine et jurisprudence

Résolution de conflit entre deux normes du DI

  1. Lex specialis derogat generali"
  2. Lex posterior derogat priori"
  3. Conflit problème entre ces 2 brocards -> Charte ONU prime sur traités

3 types de compétences de l'Etat

  1. Territoriale (compétence majeur) : ensemble des compétences que l’Etat exerce sur son territoire
  2. Personnelle (compétence mineur) : compétence que l’Etat exerce par rapport à ses ressortissants. Celle-ci se confond parfois avec la compétence territoire, et elle la dépasse parfois 
  3. Spécifique : compétences sur les engins (ex : aéronefs), et extra-territoriales (domainetrès complexe, non expliqué ici).

1. Compétence territoriale

1. Plénitude

  • l’Etat ® pas besoin d’un titre juridique spécifique ou d’une autorisation spéciale pour faire ce qu’il veut faire sur son territoire.
  • l’autonomie constitutionnelle de l’Etat : l’Etat s’organise comme il veu

2. Exclusivité

  • seul le gouvernement de ce territoire (= Etat) peut faire des actes de puissance publique sur son territoire, à l’exclusion de tous les autres Etats

Violation de la souveraineté territoriale (5)

  1. 1.Opérations de police/enlèvements
  2. 1.Enquêtes et le fait de relever des preuves dans des procédures judiciaires
  3. 1.Envoi de documents officiels à l’étranger
  4. 1.Prélèvement d’impôt :
  5. Occupation

Compétence personnelle de l'Etat

C’est la compétence que possède un Etat de règlementer les affaires de ses ressortissants, où qu’ils se trouvent dans le monde

Comment s’acquiert la nationalité

Personnes physiques

1. Naissace -> Droit du sol/sang

2. Naturalisation

3. Autres manières : par le mariage, par l’achat d’un biens-fonds

Personnes morales

  1. Lieu d’incorporation
  2. Droit d’incorporation
  3. Siège social

 

Compétence pénale de l'Etat

  • Principe de personnalité (active ou passive)
  • Principe de sûreté de l’Etat (peut poursuivre des crimes qui contreviennent à sa sûreté)
  • Principe de la compétence universelle (tous les Etats sont compétents pour les poursuivre)

Reconnaissance d'un Etat qui a fait une secession

Réconnaissance 

  • l’Etat existe objectivement et automatiquement dès que les 3 ou 4 éléments sont réunis
  • reconnaissance ne fait pas l’Etat
  • ne deviendra un Etat jouissant de toutes les prérogatives d’un Etat, que lorsque d’autres Etats le reconnaissent.
  • La reconnaissance est un acte politique -> pas d’obligation de reconnaître un Etat !
  • pas d’obligation de reconnaître un Etat

Acquisition et perte de territoire d'un Etat

1. Titres subjectifs (volontaires) – titres issus de la volonté des Etats

  • Occupation d’un territoire sans maître (res nullius).
  • Traités / accords entre Etats à la cession territoriale : transfert volontaire d’une partie de territoire à un autre.
  • Décisions par des tribunaux internationaux, des organes politiques, qui scellent le sort d’un territoire (attribution à un autre) par un différend ou un litige

2. Titres objectifs (involontaires) – titres qui découlent d’une norme de droit internationale

  • Accrétion (ou avulsion) : Etat acquiert automatiquement du territoire lorsque la mer s’étend vers le large par sédimentation, ou en cas de frontière mobile
  • Prescription acquisitive (ou acquiescement) : un Etat administre de manière pacifique et publique continuellement un bout de territoire, et en même temps, d’autres territoires ayant un titre sur ce territoire peuvent prétendre à ce bout de territoire

Uti possidetis

anciennes frontières administratives internes coloniales deviennent des frontières internationales au moment où les anciennes colonies acquièrent leur indépendance.

Effectivité et titre (3 situations)

  1. Effectivité correspond au titre (dans ce cas l’effectivité n’a pas de statut juridique)
  2. Effectivité ne correspond pas au titre (opposition) (droit l’emporte sur le fait)
  3. Effectivité ne coexiste avec aucun titre (l’effectivité doit être prise en considération et elle risque d’avoir un poids décisif)

Cartes géographiques

1. si carte fait partie intégrante d’un traité

  • Valeur juridique, normative, elle fait droit

2. Si les cartes géographiques ne font pas partie de l’accord

  • peu de valeur juridique
  • preuve concordante ® si concordance entre les cartes ® peut sert le jugement

Charte des Nations Unies art.2 §4

« Les Membres de l'Organisation s'abstiennent, dans leurs relations internationales (interétatiques), de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies. »

3 exceptions à la principe du non-recours à la force

  1. Défense contre aggresseur  -> légtime défense
  2. Autorisation de conseil de sécurité (Mandats) (art. 43 de la Charte)  
  3. Consentmennt: sur invitation du gouvernement régional -> ne ressort de la Charte, mais droit international, 

Droit de légitime défense

  • Charte des Nations unies art. 51 : « (…) droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un Membre des Nations Unies est l'objet d'une agression armée, jusqu'à ce que le Conseil de sécurité ait pris les mesures nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité internationales (…) »
  • Etat ® l’objet d’une agression armée de la part d’un autre Etat

Autorisation de conseil de sécurité

  • Art. 39:Le Conseil de sécurité constate l'existence d'une menace contre la paix, d'une rupture de la paix ou d'un acte d'agression et fait des recommandations ou décide quelles mesures seront prises conformément aux Articles 41 et 42 pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales.“