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Cartes-fiches 20
Langue Français
Catégorie Médecine
Niveau Université
Crée / Actualisé 09.01.2017 / 09.01.2017
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PROTOZOAIRES

Organismes unicellulaires

NEMATODES

Helminthe

Vers ronds non segmentés. Leur dimension à l'état adulte peut varier de quelques millimètres à plus d'un mètre. Peuvent vivre à l'état non parasitaire dans le sol ou dans l'eau.

CESTODES

Helminthe. Vers plats segmentés. Tous parasites du tube digestif. 

TREMATODES

Helminthe. Hermaphrodites ou différenciés en mâle ou femelle

TRICHOMONAS
 

Trichomonas vaginalis - protozoaire.

II.      Temps d'incubation

En moyenne 7 jours.

III.     Clinique

Femme : vaginite. Infections asymptomatiques fréquentes. Homme : colonisation asymptomatique de l'urètre, de la prostate ou les glandes séminales.

IV.     Diagnostic

Examen direct au microscope.

V.      Fréquence / Distribution

Femmes sexuellement actives : 5 à 20 %.

VI.     Source / Réservoir

Homme

VII.    Mode de transmission

Contacts sexuels

VIII.   Durée de la contagiosité

Pendant toute la durée de l'infection.

B. Prévention primaire

Safe sex.

C. En présence d'un cas ou plusieurs cas

Traitement du partenaire.

GIARDIASE

Giardia lamblia – Protozoaires qui vivent dans l'intestin grêle de leur hôte et peuvent produire des kystes qui sont éliminés dans les selles.

II.      Temps d'incubation :

En moyenne 7-10j.

III.     Clinique

Souvent asymptomatique. Peut entraîner des diarrhées, des crampes abdominales, des flatulences, une inappétence et une perte pondérale.

IV.     Diagnostic

Examen de 3 selles à 1 jour d’intervalle.

V.      Fréquence / Distribution

A. Sur le plan International

Régions tempérées et tropicales. Infrastructures sanitaires sont déficientes et où l'eau de boisson est prélevée à partir d'eau de surface non traitée. Chez les touristes, les infections sont souvent liées à la consommation d'eau du robinet.

B. En Suisse

Maladie souvent observée chez des voyageurs à leur retour d’Asie, notamment après un séjour >15j.

VI.     Source / Réservoir : Hommes et rongeurs

VII.    Mode de transmission

Ingestion de kystes par de l'eau contaminée par des matières fécales.

VIII.   Durée de la contagiosité

Pendant toute la durée de l'infection.

IX.     Prévention primaire

Les voyageurs devraient s'abstenir de consommer de l’eau du robinet ou des aliments crus.

AMIBIASE, DYSENTERIE AMIBIENNE

I.       Agent infectieux

Entamoeba histolytica. Le trophozoïte mononuclé est la forme végétative de multiplication et d'invasion tissulaire. Le kyste quadrinuclé est la forme infectieuse.

Lorsque l'amibe pathogène entre en contact avec la cellule hôte, elle produit un effet cytolytique en détruisant la membrane cellulaire. La lyse cellulaire va entraîner une réaction inflammatoire. Il va en résulter des ulcères de la paroi colique.

II.      Temps d'incubation

De 2 à 4 semaines.

III.     Clinique

Moyennement grave : alternance de diarrhées muqueuses et de constipation,

Grave : une dysenterie grave avec fièvre, frissons et sang dans les selles.

90% des infections demeurent asymptomatiques

Des abcès hépatiques, ou plus rarement pulmonaires, cérébraux et d'autres organes peuvent être la conséquence d'une dissémination hématogène (amibiase secondaire).

IV.     Diagnostic

3 examens des selles

V.      Fréquence/ Distribution

A. Sur le plan international

Mauvaises conditions sanitaires ou socio- économiques

B. En Suisse

Importés par les voyageurs ou les migrants.

VI.     Source / Réservoir : Homme.

VII.    Mode de transmission

L'eau ou par les denrées alimentaires ; contamination interhumaine est possible.

VIII.   Durée de la contagiosité

Aussi longtemps que des kystes sont excrétés.

IX.        Prévention primaire

L'eau potable ne devrait pas contenir de souillure fécale.

LEISHMANIOSE CUTANEE OU CUTANEO-MUQUEUSE

I.       Agent infectieux

Leishmania - protozoaires. Infectent les macrophages de l'homme ou du rongeur.

II.      Temps d'incubation

D'une semaine à plusieurs mois.

III.     Clinique

Lésion nodulaire qui peut s'ulcérer. Guérit spontanément en 3 à 9 mois.

IV.     Diagnostic

Identification d'amastigotes intracellulaires (coupe histologique ou frottis). Une PCR est pratiquée pour connaître la sous-espèce afin d’adapter le traitement.

V.      Fréquence / Distribution

A. Sur le plan international

De la Mer Méditerranée jusqu'en Inde, Afrique, Amérique Centrale et du Sud.

B. En Suisse

Chez  des voyageurs à leur retour d'une région méditerranéenne, Moyen Orient et Amérique du Sud principalement.

VI.     Source / Réservoir

L'homme, le chien, les rongeurs.

VII.    Mode de transmission

Piqûre de la mouche des sables.

VIII.   Durée de la contagiosité

Les moustiques peuvent s'infecter en piquant des lésions cutanées infectées.

IX.     Prévention primaire

Au cours de voyages en régions endémiques, des mesures contre les piqûres de mouches devraient être prises (habits, insectifuges).

LEISHMANIOSE VISCERALE 

I.       Agent infectieux

Sous-espèces de L. donovani

II.      Temps d'incubation

Entre 2 et 4 mois.

III.     Clinique

Opportuniste. Maladie chronique, systémique avec fièvre, hépatosplénomégalie, lymphadénopathies, pancytopénie et perte pondérale.

Sans traitement, elle peut conduire à la mort.

IV.     Diagnostic

Par un test rapide, par une sérologie, ou par la mise en culture.

V.      Fréquence / Distribution

A. Sur le plan international

Pourtour méditerranéen, Soudan, Kenya, Moyen Orient, sous-continent indien ainsi qu'en Amérique Centrale et du Sud.

B. En Suisse

Chez des personnes infectées pas le virus HIV, et qui y ont séjourné exposés dans le Sud de la France ou en Afrique du Nord.

VI.     Source / Réservoir

L'homme et le chien.

VII.    Mode de transmission

Piqûre d'une mouche des sables infectée (Phlebotomus).

TRYPANOSOMIASE AMERICAINE (MALADIE DE CHAGAS)

I.       Agent infectieux

Trypanosoma cruzi - protozoaire.

II.      Temps d'incubation

De 5 à 30 jours.

III.     Clinique

Oedème inflammatoire avec adénopathies satellites au point d'inoculation du parasite.

Phase aiguë : Parasitémie qui peut être asymptomatique, ou au contraire suivre un cours dramatique avec atteinte multi-organe qui peuvent entraîner le décès.

Le plus souvent, il y a une guérison spontanée en 2-3 mois.13/33

Des années, voire des dizaines d'années plus tard : Minorité de patients (20-30% environ) va présenter une cardiomyopathie et une atteinte digestive du mégacôlon et du mégaoesophage.

IV.     Diagnostic

Pendant les accès fébriles de la phase initiale : Frottis sanguin.

Lors du cours de la maladie: Rechercher les anticorps par test rapide ou sérologie.

V.      Fréquence / Distribution

A. Sur le plan international

Amérique Latine, surtout Bolivie.

B. En Suisse

Des migrants provenant d’Amérique du Sud.

VI.     Source / Réservoir

L'homme et de nombreux animaux domestiques et sauvages

VII.    Mode de transmission

Par les déjections d’une punaise hématophage de la famille des Reduvidae : le triatome. Par grattage et frottement, met en contact les trypanosomes avec des plaies ou la conjonctive.

IX.     Mesures à prendre

A. Prévention primaire

Dans les zones endémiques, par l'élimination des vecteurs dans les lieux habités: insecticides, amélioration des conditions d'habitation, utilisation de moustiquaire pendant la nuit.

B. En présence d'un ou de plusieurs cas

Lorsqu'un cas se présente dans une famille, il faut procéder à des investigations auprès des autres membres s'ils ont été exposés aux mêmes conditions.

TOXOPLASMOSE

Toxoplasma gondii - protozoaire intracellulaire.

II.      Temps d'incubation

De 5 à 23 jours.

III.     Clinique

Infection systémique, dont la primo-infection reste inapparente dans 80-90 % des cas. Ou même tableau clinique que la mononucléose infectieuse (état fébrile, adénopathies et lymphocytose). Les toxoplasmes s'enkystent dans les tissus où ils restent potentiellement infectieux.

Immunosupression : Réactivation des parasites enkystés qui va causer une atteinte cérébrale (abcès, souvent multiples), myocardique (myocardite) ou pulmonaire.

Une primo-infection en début de grossesse: Foetopathie grave avec mort foetale ou atteinte multiple

IV.     Diagnostic

Immunocompétents : sérologie (élévation des titres d'IgG ou IgM). Les taux d'IgM peuvent rester élevés pendant une année.

Femme enceinte : Infection foetale via mise en évidence de toxoplasmes dans le sang foetal ou le placenta.

Immunocompromis : Signes neurologiques, présence d'IgG

V.      Fréquence / Distribution

A. Sur le plan international : Distribution mondiale. Les primo-infections ont souvent lieu pendant l'enfance.

B. En Suisse : Fréquence d’infection congénitale équivaut à 4 enfants /année en Suisse

VI.     Source / Réservoir

Le chat, hôte définitif, excrète des oocystes dans les selles. Chez les hôtes intermédiaires (animaux domestiques, rongeurs sauvages et oiseaux), des kystes se forment dans les muscles et le cerveau.

VII.    Mode de transmission

1. Le mode de contamination le plus fréquent : Consommation de viande parasitée crue ou insuffisamment cuite (bœuf, poulet, mouton). Ingestion d'oocystes de présents dans les excréments de chat. La contamination trans-placentaire au cours de grossesse.

VIII.   Durée de la contagiosité

Pas une maladie transmissible d'homme à homme.

IX.     Prévention primaire

La viande devrait être suffisamment cuite avant la consommation.

Les caisses à chat devraient être vidées et rincées quotidiennement à l'eau chaude.

Les femmes enceintes devraient veiller à ne pas manger de viande crue ou insuffisamment cuite et éviter contact trop proche avec les chats.

PALUDISME
 

Plasmodies - protozoaires. 2 phases: Sexuée dans le moustique et asexuée chez l'homme. Les sporozoïtes sont inoculés à l'homme lors d'un repas de sang -> Quittent le sang pour pénétrer dans l'hépatocyte, où a lieu le cycle asexué exoerythrocytaire. -> Latence de 6 à 16 jours -> L'hépatocyte se rompt et libère dans la circulation sanguine les mérozoïtes -> Pénètrent dans l'érythrocyte -> Trophozoïtes -> Noyau se divise pour donner des schizontes -> Libèrent Mérozoïtes.

II.      Temps d'incubation

6 - 12 jours

III.     Clinique

Début brutal avec état fébrile, des frissons, des myalgies et des céphalées.

Manifestations sévères : essentiellement avec le P. falciparum (ictère, une altération de l'état de conscience, choc, une insuffisance rénale ou hépatique, coma).

Létalité : 1 à 4 %, tous les décès étant dus au retard dans l’administration du traitement.

IV.     Diagnostic

Mise en évidence par test rapide ou microscopie

V.          Fréquence / Distribution

A. Sur le plan international

P. falciparum prédomine en Afrique

B. En Suisse

Maladie importée. Avant tout des cas de P. falciparum (>80% des cas acquis en Afrique)

VI.     Source / Réservoir

L'homme.

VII.    Mode de transmission

Par la piqûre d'un moustique anophèle femelle infecté.

X       Prévention primaire

Lutter contre les vecteurs et en se protégeant des moustiques avec des moustiquaires imprégnées d’insecticides.

Prophylaxie médicamenteuse ainsi que d'utiliser régulièrement un anti-moustique sur la peau et les vêtements.

Endémicité faible : Traitement de réserve pour pouvoir se traiter soi-même en cas de fièvre. 

OXYURIASE

Nématode de 2-15 mm.

II.      Temps d'incubation

Symptômes qu'au bout de plusieurs réinfections (auto-infection)

III.     Clinique

Prurit anal

IV.     Diagnostic

Mise en évidence de vers adultes dans les selles ou d'oeufs par examen microscopique ou « scotch test

V.      Fréquence / Distribution

A. Sur le plan international

Distribution mondiale. Parasitose fréquente. Les enfants sont plus fréquemment infectés que les adultes.

B. En Suisse

Surtout chez les enfants.

VI.     Source / Réservoir

L'homme.

VII.    Mode de transmission

Oeufs directement sur la peau avoisinante pendant la nuit. Pas de cycle de maturation dans le sol comme les autres nématodes pathogènes de l'homme. L'auto-infection est fréquente car les oeufs provoquent une irritation intense et le grattage de la région infectée entraîne la contamination des doigts.

VIII.   Durée de la contagiosité

Survivre dans le sol ou l’environnement jusqu'à 2 semaines.

IX.     Mesures à prendre

B. Prévention primaire

Par l'apprentissage des règles d'hygiène de base aux enfants (et aux adultes): se laver et changer régulièrement de sous-vêtements et de literie, se laver les mains avant les repas et après avoir été aux toilettes. Garder les ongles courts et ne pas les ronger.

C. En présence d'un ou de plusieurs cas

Il faut traiter non seulement le patient, mais également les personnes de son entourage. De plus, il est conseillé de laver toute la literie et les habits de la famille.

ASCARIDIOSE

Ascaris lumbricoides - le plus grand vers rond intestinal parasite de l'homme (spaghetti)

Peu après l'ingestion d'oeufs contenant des larves -> Pénètrent dans la muqueuse digestive -> Circulation sanguine -> Poumons via le coeur droit -> passent au travers de la paroi alvéolaire -> tractus respiratoire -> Remontent le trachée jusqu'au larynx ->  Oesophage -> Avalées une deuxième fois ->  Intestin grêle où le vers devient adulte.

II.      Temps d'incubation :

7 à 9 semaines.

III.     Clinique

Migration : Peut provoquer une toux, de la fièvre, des symptômes asthmatiformes, une éosinophilie sanguine et un infiltrat pulmonaire.

Parasitisme intestinal : Majoritairement asymptomatique

Présence de vers dans les selles qui attire l'attention.

Complications : Malnutrition, occlusion intestinale, obstruction des voies biliaires, pancréatiques ou de l'appendice.

Guérit spontanément

IV.     Diagnostic

Présence d'oeufs d'ascaris à l'examen microscopique lors de prélèvements de selles répétés

V.      Fréquence / Distribution

A. Sur le plan international

Distribution mondiale. Particulièrement répandue dans les régions manquant d'infrastructures sanitaires

B. En Suisse

Importée par les voyageurs ou migrants.

VI.     Source / Réservoir

L'homme.

VII.    Mode de transmission

Pas de contamination interhumaine directe. Maturation dans le sol.

Denrées alimentaires souillées par de la terre contenant des oeufs, constituent la source de contamination habituelle.

VIII.   Durée de la contagiosité

Dans le sol, des années.

IX.     Mesures à prendre

A. Prévention primaire

Hygiène corporelle (lavage des mains avant les repas), épuration des eaux usées, hygiène alimentaire.

B. En présence d'un ou de plusieurs cas

En présence de cas multiples dans une famille, rechercher une source d'infection dans le voisinage. 

ANKYLOSTOMIASE
 

I.       Agent infectieux

Necator americanus, Ankylostoma duodénale - Nématodes. Oeufs excrétés dans les selles. Maturation dans le sol. Infection par voie percutanée, éventuellement orale. Par voie lymphatique sanguine -> Poumons via le coeur droit -> passent au travers de la paroi alvéolaire -> tractus respiratoire ->  Oesophage -> Intestin grêle où transforment en adultes mesurant 0,7 à 1,8 cm. de long et se mettent à pondre des oeufs

II.      Temps d'incubation

Manifestations précoces : Signes pulmonaires ou trachéite.

Ensuite : Dépendent du degré d'infection et de l'apport alimentaire en fer, n'apparaissent que des semaines voire des mois plus tard.

III.     Clinique

Microhémorragies conduisant à une déficience en fer et à une anémie microcytaire.

Transit à travers l'appareil respiratoire : Atteinte pulmonaire grave, avec toux, infiltrats pulmonaires et éosinophilie.

IV.     Diagnostic

Mise en évidence d'oeufs dans les selles à l'examen microscopique.

V.      Fréquence / Distribution

A. Sur le plan international

Répandue dans le monde entier. Sa fréquence est plus élevée dans les pays tropicaux et subtropicaux qui manquent d'installations sanitaires adéquates.

B. En Suisse

Généralement importée.

VI.     Source / Réservoir

L'homme est le réservoir de 2 espèces.

VII.    Mode de transmission

Par la peau de l'hôte (au niveau de la plante du pied)

VIII.   Durée de la contagiosité

Pas transmissible d'homme à homme.

Guérissent spontanément après 2 ans.

Les larves sont rapidement tuées dans un sol sec et ensoleillé.

IX.     Mesure à prendre

A. Prévention primaire

Dans les zones d'endémie, installation de toilettes et de systèmes d'évacuation adéquats. Le port de chaussures évite la contamination.

B. En présence d'un ou de plusieurs cas

Il faut identifier la source d'infection et le mode de contamination. 

STRONGYLOIDOSE

I.       Agent infectieux

Strongyloïdes stercoralis adultes vivent au niveau de la muqueuse de l'intestin grêle de l'hôte. Les oeufs gagnent la lumière intestinale d'où elles sont excrétées dans les selles. Les larves peuvent également pénétrer à nouveau la muqueuse digestive et compléter un nouveau cycle (auto-infection).

Larves pénètrent dans l'hôte par la peau (habituellement au niveau des pieds) et migrent jusqu'au poumon par voie sanguine. Elles passent ensuite dans les alvéoles puis les bronches et la trachée pour être finalement avalées et poursuivre leur maturation dans l'intestin grêle.

II.      Temps d'incubation

Moins 17 jours.

III.     Clinique

Souvent asymptomatique. Dermatite transitoire au point de pénétration cutanée. Manifestations pulmonaires avec toux ou pneumonie lors de la phase de migration pulmonaire.

Infection intestinale chronique : Douleurs abdominales, épisodes de diarrhées ou de constipation.

Une auto-infection : Origine d’une infection chronique et progressive.

IV.     Diagnostic

Mise en évidence, dans des selles fraîches, de larves rhabditoïdes mobiles.

Eosinophilie sanguine modérée peut être observée

V.      Fréquence / Distribution

A. Sur le plan international

Répartition mondiale. Il est endémique dans beaucoup de pays tropicaux et subtropicaux.

B. En Suisse

La majorité des cas sont importés.

VI.     Source / Réservoir

Homme.

VII.    Mode de transmission

Contact de la peau avec un sol contaminé.

IX.     Prévention primaire

Chez les personnes qui ont séjourné dans les pays tropicaux et qui doivent recevoir un traitement immunosuppresseur, il faut exclure une strongyloïdose avant le début du traitement.

TOXOCAROSE

I.       Agent infectieux

Toxocara canis et cati - Nématodes

Une fois libérées dans le tube digestif, les larves traversent la paroi intestinale et, par la circulation sanguine, gagnent le foie et le poumon, d'où elles peuvent atteindre d'autres organes. Elles sont  incapables de se développer en vers adultes et de compléter leur cycle lorsqu'ils infectent l'homme. Leur migration ou la formation de granulomes est à la base de la symptomatologie.

II.      Temps d'incubation

De quelques semaines à quelques mois.

III.     Clinique

Migration : Ne provoquent le plus souvent que des symptômes discrets -> hépatomégalie, infiltrat pulmonaire avec fièvre et éosinophilie. Ou par une pneumonie, des douleurs abdominales chroniques.

Cette maladie n'est presque jamais mortelle.

IV.     Diagnostic

L'éosinophilie sanguine massive.

V.      Fréquence / Distribution

A. Sur le plan international

Ce parasite est mondialement répandu et touche le plus souvent les enfants.

B. En Suisse

Chez les écoliers et les donneurs de sang, la prévalence est semblable aux autres pays.

VI.     Source / Réservoir

T. canis et cati: le chien et chat respectivement.

VII.    Mode de transmission

En avalant des oeufs infectieux éliminés dans les déjections de chien et de chats, par contamination des aliments ou des mains.

VIII.   Durée de la contagiosité

La toxocarose n'est pas transmissible d'homme à homme. Dans un sol humide, les oeufs de Toxocara peuvent rester infectieux pendant des mois ou même des années.

IX.     Prévention primaire

Les chiens et les chats devraient être tenus éloignés des carrés de sable et des aires de jeux.

TAENIA, CYSTICERCOSE

I.       Agent infectieux

Taenia solium (hôte intermédiaire: le porc), T. saginata (hôte intermédiaire: le boeuf). Les ténias adultes vivent dans l'intestin de l'homme (hôte définitif) qui, excrète dans ses selles des oeufs ou des proglottis entiers. Lorsque ces derniers sont ingérés par un hôte intermédiaire, les larves migrent et s'enkystent dans les tissus.

II.      Temps d'incubation

2 - 3 mois

III.     Clinique

Général asymptomatiques.

Taenia solium : L’homme peut s’infecter et devenir un hôte intermédiaire accidentel. -> Cysticercose. Les larves s'enkystent principalement dans la musculature, le tissu sous-cutané et le cerveau. (-> crise épileptique)

IV.     Diagnostic

Par la mise en évidence dans les selles de proglottis à l'oeil nu ou d'oeufs à l'examen microscopique. Une première crise épileptique chez un adulte doit faire suspecter une cysticercose.

V.      Fréquence / Distribution

A. Sur le plan international

T. saginata: répartition mondiale. T. solium: en Europe, seulement dans le Sud et l'Est.

B. En Suisse

Sont devenues plus rares.

VI.     Source / Réservoir

T. solium: le porc -> hôte intermédiaire. L'homme -> hôte définitif. Dans de rares cas l'homme est un hôte intermédiaire accidentel (cysticercose).

T. saginata: les bovidés -> hôtes intermédiaires. L'homme -> hôte définitif.

VII.    Mode de transmission

Par la consommation viande crue ou insuffisamment cuite ou congelée. Cysticercose -> suite à la consommation de légumes contaminés.

VIII.   Durée de la contagiosité

Pas de contamination interhumaine. Les vers adultes peuvent persister et excréter leurs oeufs pendant 30 ans.

IX.     Prévention primaire

T. saginata: congélation de la viande (-10°C pendant 6 jours après un précongélation de 0°C - +2°C). T. solium: cuisson ou congélation à -15°C pendant 3 jours. 

ECHINOCOCCOSE
 

Echinococcus granulosus, E. multilocularis

L'hôte définitif s'infecte en mangeant les viscères d'un hôte intermédiaire infecté. L'oeuf éclôt au niveau de l'intestin grêle, libérant une larve qui, par la circulation sanguine, gagne le foie et plus rarement d'autres organes.

II.      Temps d'incubation

De quelques mois à quelques années.

III.     Clinique

E. granulosus : Induit la formation de kystes le plus souvent uniloculaires qui vont s'agrandir lentement. Leur paroi est relativement épaisse. Ils se localisent le plus fréquemment dans le foie, mais peuvent se développer dans n'importe quel organe.

E. multilocularis: l'échinococcose alvéolaire est composée de multiples kystes à paroi fine. Elle se développe de manière invasive (comme un processus tumoral) et presque exclusivement dans le foie. Son pronostic est mauvais.

IV.     Diagnostic

US, sérologie, CT ou IRM.

A. Sur le plan international

E. granulosus: répartition mondiale.

E. multilocularis: dans les régions alpines

B. En Suisse

La plupart des cas observés en Suisse sont importés, avant tout des régions méditerranéennes. Cependant, E. granulosus peut aussi être acquis de manière autochtone mais rarement. E. multilocularis est endémique chez le renard.

VI.     Source / Réservoir

E. granulosus: l'hôte définitif -> le chien.

E. multilocularis: les hôtes définitifs -> le renard.

VII.    Mode de transmission

Consommation de denrées alimentaires souillées par des matières fécales ou par contact avec des hôtes définitifs infectés ou des objets contaminés. Pas de transmission interhumaine.

VIII.   Durée de la contagiosité

Lorsqu'il n'y a pas de réinfection, le parasite disparaît spontanément

IX.     Prévention primaire

E. granulosus: les chiens ne devraient pas être nourris d'abats non contrôlés et insuffisamment cuits ou congelés (-18 °C pendant 3 jours).

E. multilocularis: bien laver et cuire le aliments cueillits en foret avant la consommation. Une congélation à -20°C ne suffit pas car ils ne perdent leur viabilité qu'à -80°C.

Déclaration obligatoire par le laboratoire, avec rapport complémentaire du médecin.

SCHISTOSOMIASE

Schistosoma haematobium - Trématodes.

Vivent dans le système veineux porte, mésentérique ou du petit bassin de l'homme (hôte définitif). Les femelles y pondent leurs oeufs, passent dans la paroi de la vessie ou de l'intestin et sont excrétés dans l'urine et les selles. Dans l'eau, le miracidium sort de l'oeuf, pénètre dans un escargot d'eau douce et s'y multiplie selon un cycle asexué. Les formes larvaires finales, les cercaires, regagnent l'eau et peuvent, par voie transcutanée, infecter un nouvel hôte, lorsque celui-ci se trouve dans l'eau.

II.      Temps d'incubation

Le tableau clinique aigu peut se manifester 2 à 6 semaines après l'exposition. La période de prépatence est de 5 à 12 semaines.

III.     Clinique

Pénétration transcutanée -> Prurit.

Vers adultes : vivent dans les vaisseaux sanguins où ils ne causent pratiquement aucun symptôme.

Signes cliniques : Surtout dû au dépôt des oeufs dans les tissus où ils entraînent la formation de granulomes.

Complications d'une infection chronique : Fibrose hépatique avec hypertension portale et l'obstruction des voies urinaires. Tout organe, y compris le coeur, les poumons ou le cerveau, peut être atteint.

IV.     Diagnostic

La méthode la plus sûre est la mise en évidence d'oeufs de schisostomes dans l'urine, les selles ou dans des biopsies. L'excrétion des oeufs peut être discontinue. Il existe des tests sérologiques de détection d'anticorps, mais les réactions croisées avec d'autres helminthes sont fréquentes.

V.      Fréquence / Distribution

A. Sur le plan international

Les schisostomes se rencontrent dans les eaux douces avec peu ou pas de courant des pays chauds.

B. En Suisse

Occasionnellement observé chez des touristes à leur retour

VI.     Source / Réservoir

L'homme est l'hôte définitif

VII.    Mode de transmission

La transmission se fait par contact avec de l'eau dans laquelle se trouvent des cercaires

VIII.   Durée de la contagiosité

Pas de transmission interhumaine.

IX.     Prévention primaire

La construction de toilettes, le traitement des eaux usées et des mesures d'hygiène générales