Psycho 10/11

Il y a la peur de ne pas être connecté émotionnellement à l'autre. Des boucles comportementales se sont installées, on peut vérifier que nous sommes bien connectés en se demandant "es-tu là pour moi?". 

Exemple avec Prue et Mark: il étaient dans une boucle depuis 6 ans, mais là le terrain de jeu change, ils entrent dans l'inconnu, et cela fait peur. La peur leur permet de se reconstituer comme un ensemble. 

Exemple Grégory qui dessinait des personnages robots: sa maman se sent déconnectée de l'enfant, il pleurt en disant que personne ne le comprend. Chez le psy il exprime cela, sa mère sent que derrière ces petites histoires colériques, il a peur d'être seul, sa maman va alors être émue et le serrer dans ses bras. 

Le moment où un des deux a besoin que l'autre souffre aussi, il va alors constamment continuer à marteller pour s'assurer de ne pas être ignoré. L'autre a alors l'impression d'être attaqué, sans relâche, cela devient épuisant pour tout le monde. 

Réaction d'immobilité face au danger, gel, paralysie. C'est perçu comme de la dureté, comme une carapace. 

1) Attaque -attaque 
2) Demande - repli
3) Repli - repli 

Sue cherche à acceder aux émotions primaires. 

1) Poursuiveur
- Niveau secondaire: émotions intenses, colère, rage, méfiance. 
- Niveau primaire: blessé, abandonné, négligé, invisible. 

2) Poursuivi
- Niveau secondaire: sur la défensive, froid, distant, n'atteint pas sa cible. 
- Niveau primaire: émotions fortes de peur, de vide, de perdre l'autre. 

Poursuiveur: celui qui entame la discussion, le conflit. 
Poursuivi: celui qui reçoit la colère de l'autre, le reproche. 

1) Emotion secondaire: elle se manifeste immédiatement, signale que les pensées sont plus lentes que les émotions. 
2) Emotion primaire: elle est cachée, c'est une émotion liée à l'attachement. 

Il y a des émotions d'attachement. 

Chaque enfant a un vécu traumatique. Ils commencent par mettre en scène un match de boxe, mais comme un enfant part du groupe, ensuite les autres séances sont régressives, les enfants se pincent, ne créent plus d'histoires. 
On revient sur un scénario de base: le football. Après un an, ils parlent de ce qui fait peur aux adultes. Un d'eux explique que son père a tué son oncle maternel sous ses yeux.... 
Dès lors, chacun se confie, ils parlent de moments forts (mort d'un parent). Ils jouent ensuite le meurtre dans le match. Jeu de football mais avec un meurtre dedans, il y a un meurtrier, on l'emprisonne. 
On a fait ressortir des émotions, des moments difficiles. On intègre une rupture (le meurtre = concordance, discordance) dans une narration! L'histoire ressemble aux vécus traumatiques. 

Créer une histoire rend les souffrances plus supportables. 
1) Une intrigue - déterminer un commencement, une action dans un certain milieu. Trouver aussi un dénouement. 
2) La longueur - c'est une notion importante, la narration doit pouvoir être facilement retenue par les sujets. 
3) Le jeu de la concordance et discordance - la dynamique de l'histoire vient de ruptures imprévisibles. 

Il s'agit de revivre un événement traumatique et d'évacuer les émotions qui y sont associées. 

Cela nous permet de se représenter des émotions et de mieux les soigner après. 
Nous faisons une connection entre l'image et la réalité. 
Le rôle du psychologue est d'aider ces enfants à développer ces représentations pour ensuite être rassurés. Cela montre aux enfants qu'ils peuvent organiser leur monde. 

3) Subjectiver par renversement actif - transformer ce qui a été vécu passivement en expérience active. Remettre en scène le moment difficile, et le transformer en situation de victoire. On remet en forme sa propre insertion au monde. (Exemple de Joanna, le jeu de la poupée: petite fille qui ne parvient pas à jouer, elle a 7 ans, sa mère est partie. Elle dessine une petite sirène avec sa maman très en colère à côté, elle amène des fleurs à sa maman mais la maman est fâchée car elle a volé ces fleurs. Le vécu s'exprime à travers le dessin, cela montre que la fillette se sentait impuissante face aux parents qui s'enguelaient constamment. 

2) Le "détruit-trouvé" - lier la pulsion. Mordre maman et voir qu'elle ne disparaît pas. jouer à la dévoration. Détruire le monde comme avec la spatule et le retrouver nous sécurise.
(Exemple Grégory, il fait un dessin avec un personnage qui a des yeuy fatigués, il dit que c'est un robot. Il explique que le robot est triste et en colère, donc ce n'est pas un robot!! Il robotise ensuite un second dessin, il exprime ses propres émotions à travers un bonhomme qui broie des carrotes avec sa bouche... Des choses se sont détendues après la séance. 

1) Le "trouver-créer" - un paradoxe selon lequel l'environnement est là où l'enfant le saisit. Quand j'ai faim, maman arrive pour me nourrir. Cela me donne l'impression que c'est parce que j'ai faim que maman est là. Cela crée l'illusion que le monde est créé par la volonté de l'enfant.
(Exemple Edmond, petit train qu'il installe, revient vers sa mère, peut ensuite s'éloigner plus facilement). La réponse sécurisante de sa mère vient répondre au besoin de l'enfant. 

 

1) Le "trouver-créer"
2) Le "Détruit-trouvé"
3) Subjectiver par renversement actif