Marguerite Desbordes-Valmore

Suis-je une soeur tardive à tes voeux accordée ? / Es-tu l'ombre promise à mes timides pas ? / Mais je me sens frémir. Moi, ta soeur ! Quelle idée ! / Toi, mon frère ! ... ô terreur ! Dis que tu ne l'es pas ! III. L'attente

Est-ce un miroir ardent frappé de ton image ? V. Amour

Des souvenirs vivants, des charmes / Trempés d'espérance et de larmes, / Qui portent bonheur à l'exil (...). VI. Le jumeau pleuré

L'avenir sonne ; arrête ! Oh ! Que nous marchons vite ! VII. Les mots tristes

Le rideau s'entr'ouvrit, l'éternité brûla ! VII. Les mots tristes

Se plaindre est impossible ; on ne sait plus parler ; / Les pleurs même du cœur refusent de couler. XXVI. Détachement

Solfège harmonieux où nul accord ne change, / Et dont la clé sonore ouvre un autre séjour ! VII. Les mots tristes

Non, ce n’est pas ainsi que je rêvais ta cage, / Fauvette à tête blonde, au chant libre et joyeux (…). XLII. Louise Labé

Oui, de mes jours pleurés je vois sortir ce jour / Tout soleil ! LXVI. Le convoi d’un ange

Chante la liberté, prisonnier ! Dieu t'écoute. / Allons ! nous voici deux à chanter devant lui. / J'ai su dire ma joie, et je sais aujourd'hui / Ce qu'un son douloureux te coûte ! XXXVI. Le Rossignol Aveugle

Je suis l'indigente glaneuse / Qui d'un peu d'épis oubliés / A paré sa gerbe épineuse, / Quand ta charité lumineuse / Verse du blé pur à mes pieds. XXXVIII. A Monsieur Alphonse de Lamartine

Mais le fer seul va délivrant ; / Portez-en dans leurs nobles plaines, / Puisque ce n'est plus qu'en mourrant / Que les peuples brisent leurs chaînes !" LIV. Le vieux pâtre

Il pleurait !... O railleurs, que vous êtes à craindre ! / Un être a donc souffert, et souffert sans se plaindre : / Tout ce qui pleure est beau. Je l'aime en ce moment (...). LXI. Le petit rieur

On rit, on pleure en feuilletant ton âme ; / A chaque page elle brûle nos doigts ; / Dans ces sons pleins de larmes et de flamme, / Qu'on aime Dieu ! mais aime-t-on les rois ? LV. Béranger