Brevet RH 2016 - Droit du travail
Droit du travail
Droit du travail
Kartei Details
Karten | 305 |
---|---|
Sprache | Français |
Kategorie | BWL |
Stufe | Andere |
Erstellt / Aktualisiert | 30.07.2025 / 30.07.2025 |
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304 - Durée du travail
Gleznotajs Sarl, entreprise de peinture, doit envoyer ses
ouvriers sur un chantier demain dès 7h. A quelle heure
doivent-ils normalement terminer le travail aujourd’hui ?
Art. 15a § 1er LTr : « Le travailleur doit bénéficier d’une durée de repos
quotidien d’au moins 11h consécutives. ».
Donc les ouvriers doivent finir normalement à 20h pour pouvoir
recommencer à 7h le lendemain
303 - Durée du travail
Pulkstenis SA est une entreprise industrielle qui fait des
boites de montre à l’ancienne avec des scènes en émail sur
et dans le couvercle. Le personnel y travaille du lundi au
vendredi de 8h à 17h30 avec une heure de pause à midi en
alternance 11h30-12h30 ou 12h30-13h30. Comme les temps
de fixation des émaux sont très aléatoires, chaque employé
a un bip auquel il doit répondre, le cas échéant pendant sa
pause, si la boite dont il s’occupe a séché plus vite que prévu
car on doit immédiatement poser un fixateur sur l’émail. Le
solde de la pause peut être pris une fois le fixateur posé.
Qu’en pensez-vous ?
Le temps de travail hebdomadaire chez Pulkstenis est, pauses
déduites, de 42 ½ h (5 x 8h ½ h).
Néanmoins, selon l’art. 13 §1 OLT1 : « Est réputé durée du travail au
sens de la loi le temps pendant lequel le travailleur doit se tenir à la
disposition de l’employeur (…) ».
Or, en devant répondre au bip même pendant sa pause, le travailleur
reste à disposition de l’employeur. Le temps de pause doit donc être
ajouté au temps de travail ce qui le porte à 47 ½ h ce qui n’est pas
légal dans une entreprise industrielle (cf. art. 9 §1 lit a LTr)
302 - Durée du travail
M. Krogs tient un café. Sylvia fait tous les jours l’ouverture à
6h jusqu’à 10h. M. Krogs a bêtement donné congé à Samuel
pour le 11 mai au soir, ce qui fait qu’il est sans serveur. Il
demande à Sylvia, le 11 au matin, de revenir de 18h à 23h.
Le peut-il ?
Sylvia travaille entre 20 et 24h par semaine.
Néanmoins, l’art. 10 §3 LTr dispose que « Le travail de jour et du soir
de chaque travailleur doit être compris dans un espace de 14 heures
(…) ».
Ayant commencé le 11 à 6h, Sylvia ne peut pas travailler au-delà de
20h.
301 - Durée du travail
L’entreprise Tirit Sarl – entreprise de nettoyage – a obtenu le
contrat de nettoyage de toutes les salles d’attente de la ligne
CFF Genève-Saint-Gall. Le travail ne peut pas commencer
avant 22h ni se terminer après 7h, dure 2h par gare et doit
être fait en une fois. Le travail de nuit est interdit. Y a-t-il une
solution sans solliciter d’autorisation ?
Le problème est que soit on travaille de 22h à minuit, soit on travaille
de 5h à 7h. Dans un cas comme dans l’autre on travaille de nuit ce
qui est interdit : « Il y a travail de jour entre 6h et 20h et travail du soir
entre 20h et 23h. Le travail de jour et le travail du soir ne sont pas
soumis à autorisation. » (art. 10 §1 LTr) donc a contrario la nuit va de
23h à 6h.
La solution se trouve au second alinéa : «Avec l’accord des
représentants des travailleurs ou, à défaut, de la majorité des
travailleurs concernés, le début et la fin du travail de jour et du soir
(…) peuvent être fixés différemment entre 5h et 24h (…) » tout en
maintenant une nuit de 7h. En décidant, par exemple, que la nuit va
de 22h à 5h on peut faire les nettoyages le matin.
300 - Durée du travail
M. Saldejums possède deux bancs de glaces sur les quais.
Comme il n’a pas le don d’ubiquité, il a engagé du 20 avril au
18 octobre un employé pour exploiter l’autre. Les horaires de
travail sont 10h-14h & 15h – 21h (l’épouse de M. Saldejums
vient tenir le banc de glace entre 2 et 3h de l’après-midi) du lundi au vendredi et le samedi matin. Le samedi après-midi
et le dimanche, les enfants – majeurs – des époux
Saldejums se partagent le travail. En fait, le banc sera fermé
le 22 septembre à midi car du 5 au 18 octobre l’employé sera
en vacances et qu’il aura congé du 22 septembre à 12h
jusqu’au 4 octobre inclus. La LTr y trouve-t-elle son
compte (partez du principe qu’il a été remplacé par un
membre de la famille Saldejums lors des jours fériés) ?
L’employé de M. Saldejums travaille 10 h par jour du lundi au
vendredi et 4h le samedi donc 54h par semaine au lieu de 50h (art. 9
§1 lit b LTr).
Art. 22 §1 OLT1 : « La durée maximale de 45 ou de 50 heures de
travail hebdomadaire peut être prolongée de 4 heures au plus, pour
autant qu’elle ne soit pas dépassée en moyenne sur 6 mois (…) dans
les entreprises dont l’activité est sujette à d’importantes fluctuations
saisonnières ». Comme un banc de glace a clairement une activité
saisonnière, en soit 54h par semaine n’est pas illégal. Reste à vérifier
si sur 6 mois la moyenne de 50h est respectée.
Du 20 avril au 18 octobre, il y a 26 semaines. Moins les 2 semaines
de vacances il reste 24 semaines de travail, c’est-à-dire 1200h (24 s.
x 50h). Dans 1200h on arrive à placer 22 semaines de 54h – soit du
20 avril au 20 septembre - et il reste 12h (1200 – 22 x 54). Ces 12 h
correspondent au 21 septembre (10h) et au 22 jusqu’à midi (2h).
Donc ces horaires respectent la loi.
299 - Durée du travail
Hanoucca est une petite échoppe tenue par des israélites
pratiquants qui n’emploie que des israélites pratiquants et qui
vend tout ce qui est nécessaire à la vie religieuse du
chandelier au châle de prière. Elle est fermée du vendredi au
coucher du soleil au samedi au coucher du soleil. Les
employés ont, de plus, congé le vendredi après-midi pour
pouvoir se préparer pour Chabat. Accordant ainsi 1 ½ jours
de congé par semaine, Tal et Judith, les patrons, estiment
respecter la loi sur le travail (LTr). Qu’en pensez-vous ?
L’art. 16 OLT1 dispose que la semaine de travail commence le lundi
et finit le dimanche. Par ailleurs, nous verrons que la loi interdit le
travail expressément le dimanche sans possibilité de substitution sauf
exceptions non-remplies en l’espèce. Donc même si 1 ½ jours de
congé est accordé au personnel (ce qui est le minimum légal) et
même si pour ledit personnel le dimanche ne représente rien, Tal et
Judith doivent lui donner congé le dimanche.
298 - Durée du travail
Nauda SA, banque avec siège à Genève, a créé une succursale à Berne. Le
responsable de la comptabilité (qui n’a pas une fonction dirigeante élevée et habite à
côté de la banque) est à la banque du lundi au vendredi de 8h à 17h30 avec une
heure de pause à midi, de même tous les vendredis où il se rend à la succursale.
a) La durée hebdomadaire du travail est-elle respectée ? (indication ferroviaire : il
y a un peu plus d’1 ½ heure de train entre Genève et Berne et ½ de bus entre
la banque et la gare).
b) Dès lors est-ce légal ?
a) Art. 9 §1 lit a LTr : « La durée maximale de la semaine de travail est
de 45 heures pour (…) le personnel de bureau (…) ». Le comptable,
qui est du personnel de bureau, travaille 8 ½ h par jour donc 42 ½ h
par semaine.
Art. 13 §2 OLT1 : « Lorsque le travailleur doit exercer son activité
ailleurs que sur son lieu de travail habituel et que la durée ordinaire du
trajet s’en trouve allongée, le surplus de temps ainsi occasionné par
rapport au trajet ordinaire est réputé temps de travail. ». Or, le
vendredi la durée de son trajet est augmentée d’au moins 4h (2 x 2h
[1h30 de train + 30’ de bus]). Donc sa durée de travail hebdomadaire
est supérieure à 45 h (42 ½ h + au moins 4h). Donc la durée
hebdomadaire du travail n’est pas respectée.
b) Néanmoins, l’art. 13 §3 OLT1 dispose que « Le trajet de retour à
partir d’un autre lieu de travail au sens de l’al. 2 peut excéder les
limites du travail quotidien ou la durée maximale du travail
hebdomadaire (…) ».
Or, 42 ½ h + 1 ½ h + 1/2h = 44h30, il est donc probablement dans les
45h si on exclut le temps de retour. Donc c’est légal.
297 - Durée du travail
Logs Sarl a engagé des couvreurs. Ils travaillent de 7h30- 12h et 13h-17h30 du lundi au vendredi et le samedi matin.
Votre opinion ?
Art. 9 §1 lit b LTr : « La durée maximale de la semaine de travail est de (…) 50 heures pour les autres travailleurs. »
On travaille 9h par jour et 4 ½ le samedi matin chez Logs. On travaille donc 5 x 9 + 4 ½ h, soit 49 ½ h par semaine. Aucun problème.
296 - Durée du travail
La coopérative Apgade, spécialisée dans la nourriture bio, a décidé de s’implanter en Suisse. Elle a ouvert un magasin sur 4 étages en ville de Lausanne. Désirant avant tout respecter la loi suisse qu’il ne maitrise pas bien, le RRH vient vous demander quelle y est la durée maximum hebdomadaire du travail. Vous manque-t-il une information ?
Art. 2 OLT1 : « Sont réputées grandes entreprises du commerce de détail les entreprises qui occupent plus de 50 travailleurs à la vente au détail (…) dans le même bâtiment (…) ». C’est probablement le cas pour le magasin de Lausanne de Bariba puisqu’il est sur 4 étages mais c’est l’information qui vous manque.
Art. 9 §1 lit a LTr : « La durée maximale de la semaine de travail est de 45 heures pour (…) le personnel de vente des grandes entreprises de commerce de détail. »
Donc la réponse à donner au RRH est que la semaine de travail est limitée à 45h dans le magasin de Lausanne s’il y emploie plus de 50 travailleurs, sinon elle est de 50h.
295 - Durée du travail
Kurpe SA, fait des semelles pour le secteur de la chaussure de luxe. Elle a dix employés qui y travaillent à la chaine. Les horaires sont 7h45-12h et 13h-18h du lundi au vendredi.
Qu’en pensez-vous ?
Art. 5 §2 lit a LTr : une entreprise où s’effectue du travail à la chaine
par plus de 5 travailleurs est industrielle.
Art. 9 §1 lit a : « La durée maximale de la semaine de travail est de 45
heures pour (…) les entreprises industrielles (…) »
On fait 9h15 (4h15 + 5h) par jour chez Kurpe SA. A raison de 5 jours
par semaine on arrive à 46h15 par semaine. On doit donc réduire
l’horaire journalier de ¼ h ou finir 1 ¼ h plus tôt le vendredi.
294 - La prohibition de faire concurrence
Si l'on me licencie, l'employeur est-il en droit de maintenir la clause de non-concurrence? Justifiez en vous
appuyant sur les articles.
Si l’employeur avait des motifs justifiés à faire valoir (mon comportement est à l’origine de mon licenciement),
cette clause de non-concurrence pourra être maintenue pendant la durée pour laquelle elle a été convenue. Si,
en revanche, il met un terme à mon contrat sans pouvoir se prévaloir de motifs jusitifés, cette clause ne pourra
alors plus m’être imposée (art. 340c CO).
293 - La prohibition de faire concurrence
Quand est-ce que la clause prend fin? Justifiez en vous appuyant sur les articles.
Cette clause prendra généralement fin à son échéance ou avant si l’ancien employeur n’a plus d’intérêt à ce
qu’elle soit respectée (il a cessé son activité ou à changer de domaine d’activité par exemple). Mais elle pourra
également prendre fin de manière prématurée si l’employeur met un terme au contrat de travail sans avoir de
motfis à faire valoir ou si le travailleur est amené à devoir y mettre un terme parce qu’il a justement un motif à
faire valoir (art. 340c CO).
292 - La prohibition de faire concurrence
Que risque le travailleur en cas de violation de la clause? Citez les articles.
En cas de violation de cette clause, le travailleur pourrait être condamné à verser à son ancien employeur une
indemnité au titre du préjudice qu’il lui ferait subir (il faut néanmoins que ce préjudice puisse être démontré). Pour
éviter ce problème de preuve, il peut être prévue, dans la clause, que la violation de celle-ci entraînera pour le
travailleur l’obligation de verser à son ancien employeur un montant qui aura été préalablement convenu (c’est ce
que l’on appelle la peine conventionnelle). En règle générale, le paiement de ce montant a pour incidence de
libérer également le travailleur de son obligation, mais son ancien employeur pourrait aussi exiger – si cela a été
réservé dans le contrat de travail – qu’il cesse son activité concurrente (art. 340b CO).
291 - La prohibition de faire concurrence
La société Paddle SA, spécialisée dans le domaine des sports aquatiques, décide de faire signer une clause de
non-concurrence à son directeur commercial pour une durée de 10 ans sur tout le territoire suisse. Quid?
Justifiez votre réponse en vous basant sur les articles y relatifs.
Sauf circonstances particulières, une clause de non-concurrence ne peut en règle générale être prévue pour une
durée supérieure à trois ans (art. 340a, al. 1 CO). Il y a dans ce cas d’espèce de fortes chances que cette clause
soit réduite à trois ans, en cas de conflit entre employeur et ancien travailleur.
290 - La prohibition de faire concurrence
La société Nautica SA décide de faire signer une clause de non-concurrence à tout son personnel. Quid?
Justifiez votre réponse en vous basant sur les articles y relatifs.
Dans ce cas de figure, il y a probablement un certain nombre de personnes qui pourront ne pas être concerné
par ce genre de clause, parce qu’elles n’ont par exemple pas connaissance de secrets d’affaire ou de fabrication,
voire connaissance de la clientèle. Pour elles, cette clause ne sera dès lors pas valable et ne pourra donc pas
leur être imposée à la fin des rapports de travail.
290 - La prohibition de faire concurrence
La société construction SA décide de faire signer une clause de non-concurrence à son apprenti de 1ère année,
Hervé. Quid? Justifiez votre réponse.
S’agissant d’un apprenti, il ne peut se voire imposer ce genre de clause (art. 344a, al. 6 CO) et cela même s’il est
majeur et a donc l’exercice de ses droits civils.
289 - La prohibition de faire concurrence
Quand peut-elle être appliquée? Mentionnez toutes les conditions et les articles y relatifs.
Pour pouvoir être valable, ce genre de clause doit avoir été prévue par écrit, ne lier qu’une personne disposant
de l’exercice de ses droits civils (majeur) et ayant connaissance d’un certain nombre d’information (secret
d’affaire ou de fabrication, voire connaissance de la clientèle (art. 340 CO). De plus, il faut qu’elle soit limitée à
une zone géographique précise et qu’elle soit également limitée dans son temps et quant au genre d’activité
concerné (art. 340a CO). A noter également, qu’une personne au bénéfice d’un contrat d’apprentisage ne peut
pas se voir imposer ce genre de clause (art. 344a, al. 6 CO).
288 - La prohibition de faire concurrence
Qu'est-ce qu'une clause de non-concurrence?
Une clause de non-concurrence est un clause qui permet à l’employeur d’imposer à son futur ancien travailleur
de ne pas exercer d’activité équivalente (après la fin des rapports de travail) pour le compte d’une tierce
personne ou pour son propre compte, voire même de s’y intéresser (en acquérant par exemple des actions d’une
société anonyme).
287 - Contrat individuel de travail de durée maximale et minimale
Quelle est la différence entre un contrat à durée minimale et maximale?
Le contrat de durée maximale (CDMax) est un contrat qui prévoit toujours une date de début et une date de fin,
mais laisse la possibilité aux parties au contrat de travail de le résilier dans l’intervalle. Le contrat de durée
minimale (CDMin) est un contrat qui prévoit une première période pendant laquelle les parties ne peuvent pas
résilier le contrat de travail. Ce n’est que par la suite que la résiliation pourra intervenir.
286 - Contrat individuel de travail de durée maximale et minimale
Quelle est la durée minimale et maximale du temps d’essai ? Justifiez et citez l’article ou les articles y relatifs.
Référence est ici faite aux réponses données pour les questions y relatives.
285 - La résiliation en temps inopportun
Laura est enceinte. Elle effectue actuellement sa période d'essai auprès de la société Star SA qui décide de
mettre un terme à son contrat. Quid? S'agit-il d'une résiliation en temps inopportun? Justifiez en vous appuyant
sur les articles y relatifs.
Etant en période d’essai, Laura n’est pas protégée et Star SA est endroit de mettre un terme à son contrat de
travail. Il ne s’agit pas d’une résiliation en temps inopportun.
284 - La résiliation en temps inopportun
Quels sont les délais de protection? Sur quel article vous basez-vous?
Encore une fois, les périodes de protection vont dépendre de la situation dans laquelle on se trouve.
Pour une période d’accomplissement d’un service obligatoire d’une durée égale à onze jours, seule cette période
devra être prise en considération comme période de protection. Si ce service dure plus de onze jours, la loi nous
dit qu’il faudra prendre en considération les quatre semaines qui suivent et qui précèdent le début et la fin de ce
service.
S’agissant d’une incapacité de travailler due à la maladie ou à l’accident, cette période de protection sera fonction
des années de service (trente jours la première année de service, nonante jours de la deuxième à la cinquième
année de service et cent quatre-vingt jours dès la sixième année de service). Si l’on se situe dans une période
charnière (entre la première et la deuxième année de service ou entre la cinquième et la sixième année de
service), l’on prendra toujours la période la plus favorable au travailleur (nonante jours ou cent quatre-vingt jours).
Dès que la femme est enceinte, elle sera protégée jusqu’à la seizième semaine qui suite l’accouchement.
283 - La résiliation en temps inopportun
Est-ce qu'un délai de protection s'applique même si je travaille à 20%? Justifiez en mentionnant au moins un
article.
L’article 336c CO ne fait aucune distinction en matière de taux d’occupation. Cela signifie donc que n’importe
quel travailleur pourra bénéficier de cette protection et ce, indépendamment de son taux d’activité.
282 - La résiliation en temps inopportun
Jean-Charles est dans sa période d'essai et doit accomplir son service militaire d'une durée de 13 jours. Son
employeur, SIG SA, décide de le licencier. Quid? Pourquoi? Sur quels articles vous basez-vous?
Si Jean-Charles est dans son temps d’essai, il ne sera pas protégé par l’article 336c CO. Son employeur aura
alors tout le loisir de le licencier, même s’il s’agit d’une période pendant laquelle il accomplit son service militaire.
281 - La résiliation en temps inopportun
Quand un travailleur bénéficie-t-il d'une période de protection? Citez également les articles y relatifs.
Il y a trois cas de figures essentiels où le travailleur bénéficie d’une protection au sens de l’article 336c CO. Il
s’agit de la période d’accomplissement d’un service obligatoire (service militaire, protection civile ou service civil),
d’une période d’incapacité liée à la maladie ou à l’accident, ainsi que la période de la grossesse et des seize
semaines qui suivent l’accouchement.
280 - Le congé abusif
Quelle est la procédure (complète) pour demander une indemnité. Citez tous les articles.
La partie qui veut se prévaloir d’un congé abusif doit s’opposer à la résiliation avant la fin des rapports de travail,
le but étant de voir s’il y a une possibilité pour les parties de trouver une solution en vue de poursuivre leur
collaboration. Mais cela ne sera pas suffisant, il faudra encore que, dans un délai de cent quatre-vingt jours d’ici
la fin des rapports de travail, une action judiciaire ait été entreprise. Attention, pour la partie qui voudrait se
prévaloir de la mise en oeuvre de l’article 10 LEg, il est imposé qu’une action judiciaire ait été entreprise avant la
fin des rapports de travail. Une simple opposition ne sera dès lors pas suffisante.
279 - Le congé abusif
Peut-on exiger une indemnisation en cas de congé abusif? Sur quel article vous basez-vous?
A combien s'élève le montant de cette indemnité? Sur quel-s article-s vous basez-vous?
Si toutes le conditions sont réunies, la partie qui se prévaut d’un congé abusif pourra obtenir le paiement d’une
indemnité, au sens de l’article 336a CO. Comme nous l’avons vu ci-dessus, en règle générale, un congé abusif
ne pourra jamais être annulé, sauf exception prévue à l’article 10 LEg.
En règle générale, l’indemnité ne pourra pas dépasser l’équivalent de six mois de salaire (art. 336a, al. 2 CO). En
cas de violation des règles liées au licenciement collectif, cette indemnité ne s’élèvera toutefois qu’à deux mois
de salaire (art. 336a, al. 3 CO).
278 - Le congé abusif
Quels sont les motifs d'un congé abusif? Sur quel article vous basez-vous?
Est-ce que la liste des motifs susmentionnés est exhaustive?
Il y en a plusieurs, comme par exemple, la résiliation qui intervient en raison de la personnalité de l’autre partie.
Celle qui intervient en raison de l’exercice d’un droit constitutionnel ou le congé-vengeance (congé-représailles).
Ils sont mentionnés à l’article 336 CO. En règle générale, les deux parties peuvent s’en prévaloir, mais il y en a
certains qui protège uniquement le travailleur. Ce sont ceux mentionnés à l’article 336, alinéa 2 CO
(appartenance ou non à un syndicat, à une commission élue en tant que représentant des travailleurs ou encore
non-respect de la procédure de licenciements collectifs).
Non, ce n’est pas une liste exhaustive.
277 - Le congé abusif
Peut-on se prévaloir d’un congé abusif pendant son temps d’essai ?
Et après?
Les parties au contrat de travail peuvent se prévaloir en tout temps du congé abusif, y compris pendant la
période d’essai.
Si les parties peuvent s’en prévaloir pendant le temps d’essai, il va de soi qu’elles pourront également s’en
prévaloir après. Plus la relation contractuelle est longue et plus la protection offerte au travailleur sera importante.
276 - Le congé abusif
Est-ce qu'un congé abusif est également nul? Pourquoi?
En règle générale, le fait qu’un congé ait été donné de manière abusif n’entre pas sa nullité. Il y a néanmoins une
exception. C’est lorsque la résiliation intervient parce que le travailleur se prévaut de la violation de la loi fédérale
sur l’égalité entre femmes et hommes. Dans ce cas de figure, le légilsateur considère que ce « congéreprésaille
» mérite une sanction plus lourde qui peut aller jusqu’à la réintégration de la personne licenciée (art.
10 LEg).
275 - Le congé abusif
Qu'entend-on par congé abusif?
Il n’y a pas de définition précise du congé abusif. Le législateur s’est simplement contenté d’énumérer un certain
nombre de cas de figures (art. 336 CO) pour lesquels il a considéré que le motif invoqué par l’une ou l’autre des
parties au contrat de travail, pour y mettre un terme était abusif et, donc, sanctionnable.
274 - Licenciement collectif
Est-ce que le plan social est obligatoire?
Depuis le 1er janvier 2014, le plan social est obligatoire pour une certainge catégorie d’entreprise. Il s’agit de
celles qui emploient habituellement au moins deux cents cinquante collaborateurs et qui entendent résilier le
contrat d’au moins trente d’entre eux pour des motifs de gestion non inhérents à leur personne (art. 335i, al. 1
CO).
273 - Licenciement collectif
Qu’est-ce qu’un plan social ? Citez quelques éléments qui le composent.
Au sens de l’article 335h CO, le plan social est une convention par laquelle l’employeur et les travailleurs fixent
les moyens d’éviter les licenciements, d’en limiter le nombre ou d’en atténuer les conséquences.
272 - Licenciement collectif
Quid si la procédure et les délais ne sont pas respectés? Argumentez en mentionnant tous les articles.
Si la procédure décrite ci-dessus n’est pas respectée, les congés notifiés seront alors considérés comme étant
abusifs au sens de l’articcle 336, alinéa 2, lettre c CO.
271 - Licenciement collectif
Quels sont les délais de congé? Existe-t-il des exceptions? Lesquelles? Justifiez et mentionnez les articles.
Les délais de congés ne sont pas modifiés. Néanmoins, l’article 335g, alinéa 4 CO précise que les rapports de
travail pourront prendre fin au plus tôt que dans les trente jours qui suivront la notfication à l’office cantonal du
travail du projet de licenciements. De facto, cela revient à prolonger indirectement les délais de congés qui
auraient une durée inférieure à trente jours, typiquement dans le cadre du temps d’essai.
270 - Licenciement collectif
Quelle est la procédure (complète) à suivre? Citez-la dans son ensemble en mentionnant tous les articles.
Tout d’abord, la représentation des travailleurs ou les travailleurs eux-mêmes devront être informés du projet de
licenciement collectif (art. 335f, al. 1 CO). Le but est de leur laisser la possibilité de formuler des propositions afin
d’éviter la mise en oeuvre de cette procédure ou de réduire les licenciements envisagés (art. 335f, al. 2 CO). Ils
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ont au maximum un délai de sept à dix jours ouvrables (en fonction de la taille de l’entreprise) pour formuler des
propositions. Mais attention, l’employeur ne sera pas tenu de les mettre en oeuvre. Avec les nouvelles
dispositions sur le plan social (art. 335h et ss CO), certaines entreprises devront néanmoins proposés un plan
solcial. L’office cantonal du travail (à Genève, l’office cantonal de l’emploi) doit recevoir copie de la notification qui
est faite aux collaborateurs ou à leur représentation de ce projet de licenciement collectif (art. 335f, al. 4 CO).
Dans le même temps, l’office cantonal du travail devra aussi être informé de ce projet de licenciement afin de
pouvoir également faire des propositions (art. 335g, al. 1 CO). Cette autre notification devra également contenir
les résultats de la consultation des travailleurs ou de leur représentation (art. 335g, al. 2 CO). Le but est de
permettre à l’office cantonal du travail de faire des propositions, tout comme l’ont fait avant lui les collaborateurs
ou leur représentation. Mais encore une fois, hormis les dispositions sur le plan social, l’employeur n’est pas tenu
de les mettre en oeuvre. Ce n’est, en revanche, qu’à partir du moment où l’office cantonal du travail est
officiellement informé du projet de licenciements collectifs que ceux-ci peuvent intervenir (art. 335g, al. 4 CO).
269 - Licenciement collectif
Et au niveau cantonal (Genève) ? Quid?
Il n’y a pas de différence. Ce sont les articles 335d et ss CO qui restent applicables.
268 - A partir de combien de personnes licenciées parle-t-on de licenciement collectif? Citez l'article.
Cela va dépendre de la taille de l’entreprise (reprendre les quotas cités à l’article 335d CO).
267 - Qu'entend-on par licenciement collectif?
Par définition, le licenciement collectif est une procédure qui touche un certain nombre de collaborateurs et
intervient pour des raisons économiques. Cette procédure ne concerne pas toutes les entreprises, mais
seulement celles qui emploient plus de vingt travailleurs (art. 335d et ss CO).
266 - Pascal, RRH, envoie une lettre de licenciement à son employé, Dalil - spécialiste informatique dans sa 1ère année
de travail, en date du 28 mai par courrier B - avec effet au 30 juin. Le contrat de Dalil ne prévoit aucune forme
spéciale en la matière.
1 - Est-ce que cela vous semble correct? Justifiez.
2 - Et si Pascal l'envoie par courrier recommandé, de quoi faut-il, en outre, tenir compte?
3 - A quelle date le contrat prendrait-il alors fin? Justifiez.
4 - Et si Dalil était dans sa 4ème année de service?
1 - La réponse dépendra de savoir à quelle date précisément cette lettre de résiliation sera reçue. Sachant qu’elle a
été envoyée par courrier B, il y a de forte chance que ce courrier ne soit reçu par Dalil que le 1er juin au plus tôt.
Dans ce cas de figure, sachant que le délai de congé est d’un mois pour la fin d’un mois (rien d’autre n’est
précisé dans l’énoncé, donc c’est l’article 335c, alinéa 1 CO qui s’appliquent), ce n’est que le 31 juillet au plus tôt
que son contrat de travail pourrait prendre fin. Sur la base de la théorie de la réception, ce n’est en effet pas la
date d’envoi, mais la date de réception qui fait foi pour calculer le délai de congé.
2 - Le courrier recommandé a l’avantage d’être un moyen de preuve sérieux pour pouvoir déterminer à quelle date
précisément une lettre de licenciement a été distribuée ou retirée. Il se peut néanmoins que le destinataire ne soit
pas présent lors de sa distribution et que le facteur soit obligé de mettre un avis de retrait dans sa boîte aux
lettres. Dans ce dernier cas de figure, les cantons romands notamment considèrent que le jour de la réception
correspond au jour de retrait effectif auprès du guichet postal, voire – si cela n’est pas possible – au dernier jour
du délai de garde postale. Certains cantons alémaniques sont moins généreux et considèrent que c’est le
moment de la distribution par le facteur qui fait fois pour déterminer le jour de la réception.
3 - Encore une fois, si le courrier recommandé est distribué ou retiré avant le 31 mai, son contrat de travail prendra
fin le 30 juin au plus tôt. S’il n’est pas distribué ou retiré avant cette date, il y a de fortes chances que sa date de
réception intervienne après le 31 mai et, dans ce cas de figure, il ne pourra prendre fin qu’au 31 juillet au plus tôt.
4 - S’agissant de la problématique du calcul du délai de congé, la solution est identique aux cas susmentionnés. La
seule chose qui changerait, dans ce cas de figure, serait la durée du délai de congé qui correspondrait alors à
trois mois (art. 335c, al. 1 CO).