Psychologie clinique

Traiter

Formés à la fois à la

- recherche (connaissances et adoption des resultats empiriques dans le travail pratique, utilisation des méthodes scientifiquement développées et fondées) et à la

- pratique (clinique est une rencontre humaine, savoir recevoir/écouter/partager avec les patient, moduler les connaissances générales en fonction des situations particulières)

Modèle du scientifique-praticien

- théorie

- réalité

- leur relation

1. produire des propositions sur la réalité empirique: supposer qu'un trouble est causé par une étiologie specifique
2. contrôler et mettre à l'épreuve le rapport de ces propositions à la réalité observable: tester les propositions

1. appliquer cette hypothèse à une situation déterminée 
2. prédire un événement précis en respectant les règles logiques et méthodologiques

Éviter les erreurs commises par des démarches non critiques qui peuvent amener le clinicien à associer la première cause probable à un trouble, sans tester d'autres liens

- Thérapie et conseil en cabinet 

- Secteur médical (hôpital psychiatrique, secteur psychiatrique, neurochirurgie/neuropsy, cancérologie...)

- Champ médico-social (centres d'accueil médico-social, centre médico-psychologiques, centres d'accueil/postcure pour toxicomanes)

- École (conseiller en orientation, psychologue scolaire)

1. peut prescrire des médicaments
2. s'occupe surtout des troubles mentaux
3. formation médicale, forte connaissance de la physiologie et anatomie 
4. formés à traiter des patients (psychologues ont aussi une formation de chercheurs)
5. psychiatre peut devenir psychothérapeute 

1. proche des services sociaux 
2. met l'accent sur les facteurs sociaux dans la détresse psychologique 
3. différents rôles: accompagner/aider les gens à obtenir des prestations sociales, faire des therapies avec des mères toxico-dépendantes...
4. n'est pas ou peu formé a la recherche
5. sur le terrain, distinction entre travailleur social et psychologue clinicien peut s'estomper

1. expérience subjective de malaise, d'indisposition, être entravé
2. modification de la personne et/ou du corps en ce qui concerne le bien-être, le comportement et le niveau de performance

1. état de complet bien-être physique, mental, social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité (OMS)
2. "État de capacité optimale d'un individu en vue de la réalisation efficace des rôles et des tâches pour lesquels il est socialisé" (Parsons)

1. expérience d'un manque, déviation, souffrance, qui ne sont pas compris/compensés par la personne
2. verbalisation du manque, déviation, souffrance et sentiment d'impuissance à changer 
3. distinction avec les crises de la vie normale
4. personne se met en danger/met en danger autrui, ne peut pas répondre aux exigences sociales -> pas de souffrance subjective rapportée
5. distinction entre "maladie" et "difficulté"

Fournir des informations sur la nature, origine et développement des troubles psychiques (symptomatologie, étiologie, évolution)

1. faciliter la communication entre praticiens, et entre praticiens et chercheurs -> description objective permet d'assurer que tout le monde parle de la même chose
2. description et classification: savoir à quel trouble on a à faire
3. explication: connaître l'étiologie
4. pronostic: connaissance plus ou moins probabiliste/assurée de l'évolution d'un trouble
5. planification et évaluation des interventions: en fonction des trois points précédents, mise en place d'une stratégie thérapeutique 

1. DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux)
2. CIM 10 (Classification Internationale des Maladies)
3. Classification 0-3 ans (Classification des troubles de la petite enfance)

1. avoir 5 symptômes spécifiques sont une humeur dépressive, une perte d'intérêt/plaisir
2. pendant une durée de 2 semaines
3. doit avoir modifié le comportement antérieur

1. aucune spécification de l'étiologie des troubles
2. simples énumérations, sans sens
3. nosographies catégorielles et non dimensionnelles 
4. ne tiennent pas compte des réseaux de symptômes 
5. calqués sur la médecine somatique 

- elle fait basculer une personne d'une catégorie à l'autre sur la base d'un cumul

- or, une personne peut être considérée comme dépressive et une autre pas alors qu'il manque un symptôme à la personne "non dépressive" pour être diagnostiquée comme dépressive

- additionne les critères et au delà d'un certain seuil, la personne est considérée comme dépressive

- ce qui est important = réseau de symptômes

- soufframce peut venir d'une constellation donnée, qui ne serait pas la même pour tout individu

que nous sommes tous plus ou moins porteurs de caractéristiques 

(mais ce qui détermine que quelqu'un est dépressif, c'est l'intensité de ces caractéristiques (le degré))

1. "difficulté psychologique"
2. une personne peut connaître des difficultés qui sont source de souffrance sans pour autant présenter une pathologie 

Étude des causes et des facteurs d'une maladie 

origines complexes, multifactorielles, multidéterminées 

1. phase pré- et périnatale: facteurs prédisposants (facteurs génétiques, intra-utérins, périnataux. Limitent les capacités d'adaptation, augmentent la probabilité d'un trouble)
2. phase de développement: facteurs de vulnérabilité (socialisation précoce, facteurs relationnels, maladies précoces, dont l'effet s'ajoute aux facteurs prédisposants)
3. phase de précédence immédiate: facteurs déclenchants (évenement interne ou externe qui dpasse la capacité d'adaptation de l'individu)
4. phase d'évolution: facteurs de maintien: trouble peut apparaître de façon unique, ponctuelle, chronique, récurrente... Le maintien -> réactions de l'entourage, auto-renforcements

- effet principal: un facteur principal est responsable du trouble. Maladies somatiques -> on peut identifier un gène qui cause le trouble de façon univoque 

- effet d'interaction: interaction de 2 ou plusieurs facteurs causent le trouble. 

• ex: facteur 1 -> événement de vie (perte d'emploi)
• facteur 2 -> situation relationnelle tendue (conflit de couple)
• leur interaction aboutit à une dépression

- la transaction: un facteur, ou l'interaction de 2 facteurs causent le trouble à condition de rencontrer un vulnérabilité ou une prédisposition préexistante.

ex: vulnérabilité peut être liée au contexte social, la prédispositoin à l'héritabilité d'un trouble

Par le biais de laquelle se transmet l'impact d'un événement négatif 

ex: parent dépressif -> ne s'occupe pas de l'enfant -> trouble chez l'enfant

Aggrave ou tempère l'impact d'un événement négatif (les facteurs de résilience en font partie)

ex: parent froid et distant -> tempérament "facile" de l'enfant -> développement émotionnel de l'enfant

1. pathologie ne saute pas aux yeux 
2. s'assurer que ce n'est pas une "variation de la norme" 
3. évaluer le poids de chaque facteur
4. éviter d'être influencé par des a priori ou des préjugés qui peuvent nous porter à évaluer le comportement d'une personne comme "anormal" 
5. instruments et méthodologies d'évaluation qui répertorient des indicateurs des troubles/difficultés (trouble est un construit)

1. Effet de clémence (sur-estimer les qualités désirables du patient et sous-estimer les indésirables) 
2. Effet de halo (une caractéristique du patient "déteint" sur la caractéristique à évaluer)
3. Erreur logique (sur-généralisation d'une connaissance clinique)
4. Théories naïves (jugement "pop" sur les personnes)

1. Entretiens (à visée de diagnostic psychiatrique; cliniques, avec prise systématisée d'info)
2. Tests (tests d'aptitudes)
3. Echelles/questionnaires auto et hetero-reportés (appréciation globale -> liste de symptômes, qualité de vie; problèmes spécifiques -> inventaire de dépression, autres troubles)
4. Observation et analyses du comportement (hétéro-observation -> grilles d'observation, enregistrements vidéos, répertoire des comportements; auto-observation -> grilles d'observation)