Casanova - Histoire de ma Vie

« J’écris ‘ma vie’ pour me faire rire, et j’y réussis » Lettre du 10 janvier 1791

« J’étais un étourdi intéressant, un assez beau cheval d’une bonne race, non dressé, ou mal, ce qui est encore pire. »

« Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme, ce sera moi. / Moi seul. »

« C'est l'engagement que prend un auteur de raconter directement sa vie (ou une partie, ou un aspect de sa vie) dans un esprit de vérité. »

« Dans ces mémoires on ne trouvera pas toutes mes aventures. J’ai omis celles qui auraient déplu aux personnes qui y eurent part, car elles y feraient mauvaise figure. » (p. 16-17)

" Ils trouveront que j’ai toujours aimé la vérité avec tant de passion, que souvent j’ai commencé par mentir pour la faire entrer dans des têtes qui n’en connaissaient pas les charmes. » (p.15)

« Vous ne lirez que la vérité, et mon amour-propre est votre garant. » (p. 1327)

"(...) quoique dans le style de mes narrations vous ne me trouverez ni l’air d’un pénitent, ni la contrainte de quelqu’un qui rougit rendant compte de ses fredaines."

Je suis sûr que mes égaux ne me mépriseront pas, et cela me suffit, car leur suffrage est le seul auquel j’aspire.

« Vous rirez quand vous saurez que souvent je ne me suis pas fait un scrupule de tromper des étourdis, des fripons, des sots quand j’en ai eu besoin. »

« Honnêtement je ne pouvais qu’assurer la pauvre comtesse que ce que j’avais fait n’était que l’avant-coureur d’un constant attachement : elle le crut, comme je le croyais aussi dans ce moment-là. »

"Casanova a eu besoin de la promesse de véracité pour rendre l’Histoire de ma vie possible, mais il en a ensuite déplacé l’usage, investissant les nouvelles marges d’incertitude produites par la rupture rousseauiste." Jean-Christophe Igalens

« J’ai donc passé ces deux heures jouant à toutes les petites banques courant d’une à l’autre gagnant, perdant, et faisant des folies dans toute la liberté de mon corps, et de mon âme, sûr de n’être connu de personne […]. »